Symbole des travers de la nouvelle économie, WeWork joue gros dans la crise du coronavirus

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Les bureaux de WeWork, à New York.
Les bureaux de WeWork, à New York. David Dee Delgado / AFP

Face à l’épidémie due au coronavirus, il en va de même pour les personnes et les entreprises : les plus fragiles sont en danger. A ce titre, WeWork, le géant des espaces de travail partagés, se sait menacé. Depuis son introduction en Bourse avortée fin septembre 2019, du fait d’une comptabilité douteuse qui a vu sa valorisation, un temps estimée à près de 50 milliards de dollars (45 milliards d’euros), s’effondrer, la société new-yorkaise est un patient à risque. Et les derniers jours ont montré que son diagnostic n’était pas encourageant.

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Sa réaction face à cet épisode de crise n’a pas davantage rassuré sur son sort. Malgré les consignes de sécurité diffusées, notamment à New York, la société a décidé de maintenir ses espaces disponibles, arguant qu’il s’agissait d’infrastructures prioritaires. « Certains de nos membres comptent sur nous pour rester ouvert, afin qu’ils continuent à générer des revenus, qu’ils puissent payer leurs employés et servir leurs clients », a-t-elle expliqué dans un communiqué. A l’appui, elle a produit des témoignages d’entrepreneurs remerciant l’entreprise de permettre l’accès à ses bureaux. Elle a également offert une prime de 100 dollars par jour pour encourager ses salariés à venir travailler physiquement dans les locaux… malgré la fuite des usagers.

Une société acculée financièrement

« Il n’y a pas moyen de respecter [les distances de sécurité] », a déclaré un des clients de la société dans le New York Post, tout en se plaignant d’avoir à s’acquitter de son loyer dans ces conditions. Une pétition a été lancée en ce sens. « En tant que propriétaire d’une petite entreprise, je ne peux pas me permettre de payer des services que je n’utilise pas », explique son initiatrice, Jill Raney, qui rappelle au passage que la compagnie a offert un pont d’or à son fondateur, Adam Neumann, pour le débarquer en septembre 2019. « Les grandes entreprises comme WeWork sont absolument capables de [trouver] l’argent à la fois pour payer leurs employés et pour suspendre les frais d’adhésion », assène-t-elle.

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Une demande probablement trop lourde à assumer pour une société acculée financièrement. Elle aurait dépensé 1,4 milliard de dollars lors des trois derniers mois, un montant qui inquiète les observateurs quant à ses liquidités. Les conséquences de l’épidémie due au coronavirus ont accru « la pression sur la viabilité à long terme de la compagnie », estime ainsi l’agence S&P, qui a dégradé la note sur la dette de l’entreprise, il y a une semaine.

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