les Etats-Unis réaffirment leur soutien à Taïwan

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La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, visite une usine de masques de protection, à Taoyuan, lundi 30 mars 2020.
La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, visite une usine de masques de protection, à Taoyuan, lundi 30 mars 2020. ANN WANG / REUTERS

Le jour même où il s’entretenait par téléphone avec Xi Jinping pour tenter de réduire les tensions sino-américaines liées au coronavirus, jeudi 27 mars, Donald Trump paraphait une loi renforçant les liens entre les Etats-Unis et Taïwan. Cette loi sur l’initiative de protection internationale et de renforcement des alliés de Taiwan (le « Taipei Act ») incite les Etats-Unis à plaider pour que Taïwan devienne membre de toutes les organisations internationales dans lesquelles le statut d’Etat n’est pas un préalable, et obtienne le statut d’observateur dans les autres.

Cette loi autorise également les Etats-Unis à accroître leur aide économique, diplomatique et militaire aux pays qui revalorisent leurs relations avec Taïwan et à la diminuer dans le cas inverse. Elle incite aussi le président américain ou ses représentants à plaider la cause de la participation de Taïwan dans les organisations internationales lors de leurs contacts avec les représentants de la République populaire de Chine. Ce texte avait été approuvé à l’unanimité par la Chambre des représentants, le 4 mars.

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La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a estimé que cette loi était « une preuve de l’amitié et du soutien mutuel entre Taïwan et les Etats-Unis, alors que nous travaillons ensemble pour faire face aux menaces globales sur la santé humaine et sur les valeurs démocratiques que nous partageons ». Si les Etats-Unis ne reconnaissent pas formellement Taïwan comme un pays indépendant – l’île étant considérée par Pékin comme une région chinoise –, Washington lui apporte un important soutien diplomatique et militaire.

« Le virus qui provient de Wuhan »

Cette loi est promulguée au moment où Taïwan se plaint de ne pas pouvoir être membre de l’Organisation mondiale de la santé, en raison du veto imposé par Pékin. Interrogé samedi 28 mars via Skype par une télévision de Hongkong sur une éventuelle adhésion de Taïwan à l’OMS, Bruce Aylward, un des dirigeants de l’OMS, a refusé de répondre et a interrompu la communication. La scène passe en boucle sur les réseaux sociaux. Taïwan s’est engagé, le 18 mars, à donner 100 000 masques par semaine aux Etats-Unis. Les deux parties ont décidé de renforcer leur coopération pour, selon le communiqué, combattre « le virus qui provient de Wuhan » – formulation qui va dans le sens de la stratégie de l’administration Trump consistant à insister sur l’origine chinoise du virus.

Cette loi est également promulguée à un moment où la Chine multiplie les pressions militaires sur Taïwan. Le 10 février, le 28 février et le 17 mars, des avions de chasse chinois ont brièvement pénétré dans l’espace aérien taïwanais, entraînant une mise en alerte de l’aviation taïwanaise. De leur côté, les forces armées taïwanaises ont conduit, le 24 mars, un exercice national de grande ampleur, incluant huit chasseurs F-16 pour tester leur préparation au combat en cas d’invasion aérienne chinoise, a indiqué le ministère de la défense. Enfin, un bâtiment de la marine américaine a traversé le détroit de Taïwan mercredi 25 mars.

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Elue une première fois en 2016, Tsai Ing-wen, issue du Parti démocrate progressiste (DPP), formation pro-indépendantiste, a été largement réélue en janvier 2020 en dénonçant la volonté de Pékin de conférer à Taïwan le même statut que Hongkong et Macao, territoires qui font partie de la Chine. Selon un sondage publié jeudi 26 mars, 90 % des Taïwanais sont opposés à la formule « un pays, deux systèmes », qui régit Hongkong et Macao. Ils étaient 75,4 % en 2019.

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Sous la présidence de Mme Tsai, Taïwan insiste sur l’importance des valeurs démocratiques. Ultime pied de nez à Pékin, samedi 28 mars, le ministre des affaires étrangères, Joseph Wu, a déclaré que les 13 journalistes américains du New York Times, du Wall Street Journal et du Washington Post expulsés en mars par Pékin seraient les bienvenus à Taïwan, « un pays qui est un phare de la liberté et de la démocratie ».

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