La Chine défend sa politique au Xinjiang

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Accusé de maintenir en détention environ un million de musulmans ouïgours dans la province autonome du Xinjiang, le gouvernement chinois a publié un document pour défendre sa politique.

Par Frédéric Lemaître Publié aujourd’hui à 16h10

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L’entrée d’un centre de rééducation chinois en construction, à Dabancheng, dans la  Région autonome ouïgoure du Xinjiang, le 4 septembre 2018.
L’entrée d’un centre de rééducation chinois en construction, à Dabancheng, dans la  Région autonome ouïgoure du Xinjiang, le 4 septembre 2018. Thomas Peter / REUTERS

Après des mois de silence puis de dénégation, la Chine n’en finit plus de justifier la politique qu’elle mène au Xinjiang. Elle est en effet accusée, notamment par les Occidentaux, de maintenir en détention environ un million de musulmans, essentiellement des Ouïgours d’origine turque, dans cette région située au nord-ouest du pays.

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Lundi 18 mars, le gouvernement a publié un livre blanc de vingt pages expliquant « le combat contre le terrorisme et l’extrémisme et la protection des droits de l’homme au Xinjiang ». Une publication qui intervient quelques jours après la publication par le département d’Etat américain de son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde. Le document consacré à la Chine fait 126 pages.

Pour Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat américain, la Chine est « hors catégorie » en matière de violations des droits de l’homme – c’est-à-dire que les abus y sont systématiques. M. Pompeo ne s’est d’ailleurs pas privé de noter, lors de la présentation, « l’intensification par la Chine de sa campagne de détention des minorités musulmanes à des niveaux records ».

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Les huit premières pages du document officiel chinois sont consacrées à l’histoire du Xinjiang, une « région multi-ethnique depuis les temps anciens »« le séparatisme a fait le lit du terrorisme et de l’extrémisme » depuis le début du XXe siècle. « Les statistiques montrent que de 1990 à la fin de 2016, des forces séparatistes, terroristes et extrémistes ont lancé des milliers d’attaques terroristes au Xinjiang, tuant un grand nombre de personnes innocentes et des centaines d’officiers de police », peut-on lire. Le document en énumère une trentaine.

Face à cette situation « grave et complexe », le gouvernement a toujours, avance le rapport, réagi « conformément à la loi ». Le terme apparaît à 96 reprises – dans la droite ligne de la pratique chinoise de justifier toute répression par son « caractère légal ». « Depuis 2014, les autorités du Xinjiang ont détruit 1 588 gangs violents et terroristes, arrêté 12 995 terroristes, saisi 2 052 engins explosifs, puni 30 645 personnes pour 4 858 activités religieuses illégales et saisi 345 229 exemplaires de documents religieux illégaux », affirme le document, qui décrit une politique de « juste équilibre entre compassion et sévérité » et accordant la « priorité à une approche préventive » de la lutte antiterroriste.

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