« Nous utilisons de la chloroquine dans mon hôpital et nous n’avons pour le moment aucun mort »

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Doutes, appels à la prudence, messages de soutien ou indignation, des réactions de toutes sortes se sont multipliées suite à l’annonce du Pr Didier Raoult, infectiologue marseillais, qui estime que la chloroquine peut traiter le coronavirus. Cet antipaludique qui fait désormais l’objet d’essais cliniques européens pour en évaluer l’efficacité a suscité la curiosité de nombreux pays, notamment aux Etats-Unis. C’est sur le plateau de l’émission de Laura Ingraham, une présentatrice pour Fox News, qu’un médecin américain a d’ailleurs annoncé qu’il utilise déjà la chloroquine pour traiter ses patients. Selon cet oncologue, il y aurait eu “zéro morts” jusqu’à présent.

D’origine new-yorkaise, le Dr William Grace est un oncologue qui travaille à l’hôpital de Lenox Hill. Lors d’une interview sur l’émission “The Ingraham Angle”, ce dernier a vanté les bienfaits de l’hydroxychloroquine, qui selon ses propos, aurait soigné de nombreux patients atteints du virus.

Ce dérivé de la chloroquine est un antipaludique sur le marché depuis de nombreuses années. En France, sur le continent américain et dans de nombreux autres pays, son utilisation fait débat. Pour en savoir plus sur l’efficacité de l’hydroxychloroquine, Laura Ingraham a contacté le Dr William Grace.

docteur william

“De nombreux médecins l’utilisent”

Selon ce dernier, ce traitement serait déjà utilisé aux Etats-Unis “hors AMM”, c’est à dire sans avoir obtenu l’autorisation pour son utilisation dans le cas du Covid-19. Il confie avoir contacté de nombreux collègues, exerçant dans d’autres hôpitaux de New York. Ces derniers utiliseraient également l’antipaludique. Il souligne d’ailleurs que les stocks sont en diminution et qu’il apprécierait grandement un réapprovisionnement.

“Aucun décès”

L’oncologue précise que la zone métropolitaine de la ville ferait état de nombreux cas infectés par le Covid-19, et que de nombreuses personnes qui se présentent à l’hôpital sont assez malades. Face à cette situation, le Dr Grace explique que l’hydroxychloroquine, seule ou en combinaison avec du Zithromax ou de l’Azithromycine, serait prescrite lorsqu’ils souffrent de problèmes respiratoires sévères. “Nous n’avons pas eu une seule mort dans notre hôpital. On a près de 100 patients, et aucun décès”, témoigne le médecin.

“Dans les tranchées, on l’utilise tous”

En faisant allusion aux propos du président américain qui aurait suscité de faux-espoirs en temps de crise, notamment en révélant, à tort, que la chloroquine aurait été autorisée par la Food and Drug Administration (FDA) pour traiter le Covid-19, le Dr Grace révèle que le médicament est toutefois utilisé par nombre de ses confrères.

“Dans les tranchées, on l’utilise tous, surtout pour les personnes désespérément malades”, précise l’oncologue en soulignant également que le médicament n’est pas utilisé pour tout le monde. “On l’utilise pour ceux qui montrent des déficiences respiratoires majeures”, ajoute le Dr Grace.

L’automédication à la chloroquine, un danger mortel

Si des études sont encore en cours et que les scientifiques se concertent toujours pour évaluer l’efficacité de cette molécule, il y a bien un point commun qui fait l’unanimité, et c’est le danger de l’automédication. En effet, de nombreux individus se seraient rués sur les pharmacies, convaincus d’avoir trouvé une solution “miracle” à la maladie. Malheureusement, ce comportement n’est pas seulement dangereux, il peut aussi être mortel comme cela a été le cas pour un citoyen américain qui, en pensant se protéger du Covid-19, a ingéré du phosphate de chloroquine et y a laissé sa vie.

En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé ce lundi 23 mars, un arrêté pour “encadrer” l’utilisation de la chloroquine. « Avec cet arrêté, les dérivés de chloroquine ne pourront être utilisés que dans le cadre d’un essai ou en milieu hospitalier. Le médicament sera réservé à ceux qui en ont besoin et qui disposent d’ordonnances conformes aux autorisations de mise sur le marché », précise à France 24, Carine Wolf-Thal, présidente de l’ordre des Pharmaciens.



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