Face au coronavirus, le Pakistan s’en remet à l’armée

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Un convoi de l’armée pakistanaise déployé pour fermer les lieux publics, à Islamabad, le 24 mars.
Un convoi de l’armée pakistanaise déployé pour fermer les lieux publics, à Islamabad, le 24 mars. STRINGER / REUTERS

Le Pakistan est aux abois et son principal allié et bailleur de fonds, la Chine, vole à son secours. Alors que le décompte officiel des personnes contaminées par le coronavirus venait de franchir la barre du millier d’individus dans ce pays de 210 millions d’habitants, dont 413 cas décomptés dans la province du Sind et 312 dans celle du Pendjab, un avion-cargo affrété par la fondation de Jack Ma, le patron de la firme d’e-commerce chinoise Alibaba, a atterri, mercredi 25 mars, en fin d’après-midi, à l’aéroport Jinnah de Karachi (sud).

A son bord : un demi-million de masques chirurgicaux et 50 000 kits de test de dépistage. De quoi soulager pour quelque temps les autorités locales, qui semblent complètement dépassées par les événements. Un autre arrivage de matériel en provenance de Chine était attendu, jeudi 26 mars, avec autant de masques et de tests, d’après le lieutenant général Muhammad Afzal, qui préside l’organe à l’avant-poste de la crise, la National Disaster Management Authority.

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L’armée, qui a dirigé le pays près de la moitié du temps depuis sa création, en 1947, retrouve ses réflexes interventionnistes sous l’autorité du général Faiz Hameed, chef de l’InterServices Intelligence, la principale branche du renseignement, et du général Qamar Javed Bajwa. Ce dernier a été reconduit en janvier au poste de chef d’état-major par la volonté du premier ministre, Imran Khan, qui n’a pas hésité pour cela à retoucher la Constitution, afin de relever l’âge limite imposé à la fonction.

« Mini-loi martiale »

C’est d’ailleurs en vertu de la Constitution (article 245) que le gouvernement a autorisé, lundi 23 mars, l’armée à se déployer dans tout le pays durant trois mois, pour assurer la logistique de la lutte contre le coronavirus, en mobilisant notamment ses laboratoires d’analyse et ses hôpitaux. Une décision controversée. « Nombreux sont ceux qui se demandent si la situation s’est à ce point détériorée pour que l’exécutif en appelle à l’armée pour combler ses défaillances », relève Waseem Ahmad Shah, chroniqueur au journal Dawn. « Nous assistons à la mise en place d’une mini-loi martiale, qui donne désormais plus de pouvoir aux militaires qu’aux civils », estime Ayesha Siddiqa, analyste politique spécialiste des questions militaires en Asie du Sud.

« Toutes les troupes disponibles sont prêtes à intervenir », a indiqué le général Babar Iftikhar.

Les militaires, eux, sont sur le pied de guerre. « Toutes les troupes disponibles sont prêtes à intervenir », a indiqué le général Babar Iftikhar, un proche du général Bajwa, nommé en janvier à la tête de l’InterServices Public Relations , le très puissant outil de propagande du quartier général de Rawalpindi.

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