la Belgique, toujours en manque de masques, possédait un stock important mais l’a détruit

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Maggie De Block, ministre belge de la santé, après un conseil des ministres du gouvernement fédéral, le 20 mars à Bruxelles, sur les plans de soutien aux conséquences économiques et sociales du Covid-19.
Maggie De Block, ministre belge de la santé, après un conseil des ministres du gouvernement fédéral, le 20 mars à Bruxelles, sur les plans de soutien aux conséquences économiques et sociales du Covid-19. DAINA LE LARDIC / AFP

Comme beaucoup de pays atteint par la pandémie de Covid-19, la Belgique manque toujours de masques, notamment les plus performants à destiner aux médecins et aux personnels soignants de première ligne. Pourtant, elle en a détruit des millions en 2017 ou 2018 : ils étaient certes périmés mais le stock n’a pas été renouvelé, contrairement aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La question des masques est une véritable saga dans le royaume depuis le début de la pandémie. Régulièrement mise sur la sellette, la ministre fédérale de la santé, Maggie De Block, une libérale flamande, tient des propos rassurants, mais souvent contredits par le personnel médical. Lors d’un épisode de ce feuilleton, on a découvert qu’une commande effectuée en Turquie avait échoué en raison d’une fraude ; à une autre occasion des masques arrivés de Chine, et promis aux soignants, se sont avérés d’une qualité insuffisante.

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Des révélations plus étonnantes encore sont venues émailler l’actualité. Au début de la semaine, des journaux révélaient qu’une importante réserve de masques de type FFP2 − les plus étanches − avait été entreposée dans une caserne mais étaient hors d’usage. Six millions d’exemplaires ont ainsi été détruits sur ordre du ministère de la santé, affirme le Parti du travail (PTB, gauche radicale), sur la base de documents officiels. Et la ministre De Block a décidé de ne pas les remplacer, refusant de signer une commande si elle ne prévoyait pas le remplacement du stock quand celui-ci serait arrivé à sa date de péremption.

« Irresponsable »

En guise de réponse le cabinet de Mme De Block a affirmé qu’il était, à l’époque, hors de question de « gaspiller l’argent du contribuable » et qu’il devait s’en tenir à des règles complexes. Une seule certitude : les réserves détruites n’ont jamais été remplacées, ce qui explique les difficultés auxquelles est actuellement confronté le pays.

« Irresponsable », juge Rudy Demotte (PS), l’un des prédécesseurs de Mme De Block à la tête du département de la santé. Entre 2003 et 2007, moment de premières épidémies (SRAS et grippe aviaire), il avait commandé 38 millions de masques, dont 6 millions de FFP2.

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Mme De Block, médecin généraliste de profession, a été souvent critiquée pour sa volonté de limiter fortement la croissance du budget de son département. Son cabinet conteste toutefois qu’elle ait voulu faire des économies en renonçant à commander des matériels essentiels. Elle aurait seulement voulu « une réflexion approfondie » sur le meilleur moyen de s’en procurer mais aurait été la victime des lenteurs dues, notamment, aux exigences de rigueur budgétaire et aux crises politiques à répétition.

« Une fois la pandémie terminée, je demanderai qu’une commission d’enquête parlementaire soit mise en place pour enquêter de manière approfondie sur cette question », indique Sofie Merckx, médecin et députée du PTB.

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