un petit essai clinique chinois peu probant

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Devant une pharmacie, à Nice, le 23 mars 2020.
Devant une pharmacie, à Nice, le 23 mars 2020. ERIC GAILLARD / REUTERS

Une correspondance publiée dans la revue Lancet Global Health le 19 mars faisait état d’un essai clinique chinois sur l’hydroxychloroquine, le présentant comme « ayant montré des résultats préliminaires positifs (bien que non conclusifs en raison de la petite taille de l’échantillon) ».

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A y regarder de plus près, les résultats en question sont loin d’être probants. Cet essai clinique a été effectué par des chercheurs de Shanghaï auprès de 30 patients présentant des symptômes légers de Covid-19. L’objectif était de comparer la présence ou non de virus sept jours après le début du traitement, consistant en 400 mg/jour d’hydroxychloroquine – la molécule préconisée en France par le professeur Didier Raoult (IHU Méditerranée Infections, Marseille), en combinaison avec un antibiotique, pour traiter le Covid-19.

En France, « le Haut Conseil recommande de ne pas utiliser ce traitement en l’absence de recommandation, à l’exception de formes graves, hospitalières sur décision collégiale des médecins et sous surveillance médicale stricte », a rappelé le ministre de la santé, Olivier Véran.

Résultats difficiles à interpréter

Les résultats de l’étude clinique chinoise, publiés dans le Journal of Zhejiang University montrent que si le virus avait disparu chez 87 % des patients traités, ce pourcentage monte à 93 % dans le groupe témoin n’ayant pas reçu cette molécule. La durée médiane d’hospitalisation jusqu’à disparition du virus dans les prélèvements est jugée comparable statistiquement dans les deux groupes, mais elle était de 4 jours (dans une fourchette de 1 à 9) chez les patients ayant reçu de l’hydroxychloroquine, contre 2 (fourchette de 1 à 4 jours) chez les personnes non traitées.

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Seul avantage de l’hydroxychloroquine par rapport à l’absence de traitement spécifique : le développement d’atteintes pulmonaires qui n’a été observé en radiographie que chez 33 % des patients traités, contre 47 % chez les témoins. Soit 5 cas contre 7, ce qui reste difficile à interpréter.

Ces résultats conduisent les chercheurs chinois à conclure que le pronostic chez les patients « communs » (cas non sévères) est « bon », indépendamment du traitement. Mais ils admettent qu’il faudra une étude de plus grande ampleur pour apprécier l’intérêt de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19.

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