« Plus l’Italie fait nation face à l’épidémie plus elle s’éloigne de l’Union européenne »

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« Les Italiens entonnent le soir depuis leurs balcons ou sur le pas de la porte de leurs maisons leur hymne Fratelli d’Italia et ils tapissent leurs habitations du drapeau vert-blanc-rouge » Photo : un bus chinois à Hangzhou aux couleurs de l’Italie en soutien à sa lutte contre le COVID 19.
« Les Italiens entonnent le soir depuis leurs balcons ou sur le pas de la porte de leurs maisons leur hymne Fratelli d’Italia et ils tapissent leurs habitations du drapeau vert-blanc-rouge » Photo : un bus chinois à Hangzhou aux couleurs de l’Italie en soutien à sa lutte contre le COVID 19. STR / AFP

Tribune. L’Italie est le pays qui enregistre à la date du 25 mars le plus grand nombre de morts dus au coronavirus, 6 820 et plus de 69 000 personnes contaminées. Ce drame toujours en cours, dont il faudra une fois l’épidémie jugulée, dresser un bilan complet, révèle certains traits des Italiens qui les surprennent eux-mêmes et brisent les clichés largement répandus chez les non-Italiens, à commencer par les Français.

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Nos amis transalpins sont très souvent décrits comme inciviques, individualistes, indisciplinés, résignés, attachés avant tout à leurs familles, leurs villages, leurs villes, leurs régions. Or, les Italiens respectent dans l’ensemble, et en dépit des tensions qui existent entre le gouvernement central et nombre de régions, les consignes de leurs autorités. Si les infractions progressent, incitant le gouvernement à serrer encore la vis, c’est entre autres parce que le confinement dure depuis plus de treize jours.

Ils affichent un volontarisme résolu dont atteste le slogan « Andrà tutto bene », Tout ira bien, repris du nord au sud de la péninsule.

Les Italiens font preuve d’une grande solidarité et d’une immense sociabilité : alors qu’ils sont éloignés physiquement, ils tissent du lien avec les appels téléphoniques, les mails, les réseaux sociaux et en se parlant depuis leurs fenêtres. Ils affichent un volontarisme résolu dont atteste le slogan « Andrà tutto bene », Tout ira bien, repris du nord au sud de la péninsule.

Italie, un pays d’immigration et non plus d’émigration

Enfin, ils semblent communier dans un grand esprit national : ils entonnent le soir depuis leurs balcons ou sur le pas de la porte de leurs maisons leur hymne Fratelli d’Italia et ils tapissent leurs habitations du drapeau vert-blanc-rouge. Bref, l’Italie vit sans doute un intense moment patriotique qui nous renseigne sur son rapport à la nation et qui signale peut-être une modification substantielle de sa relation à l’Union européenne.

Après deux décennies de nationalisme belliciste, agressif et raciste du fascisme, la République a fait preuve d’une relative atonie nationale au profit d’un fort engagement européen.

« Italie, nation difficile » : la formule à succès du grand historien Giuseppe Galasso, quelque peu nuancée par les plus récents développements de la recherche historique, reste pertinente. Sans vouloir remonter plus loin dans le passé, rappelons qu’après deux décennies de nationalisme belliciste, agressif et raciste du fascisme, la République a fait preuve d’une relative atonie nationale au profit d’un fort engagement européen.

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