L’Eurogroupe ne parvient pas à un accord pour décider de mesures face à la pandémie

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La balle est dans le camp des chefs d’Etat et de gouvernement qui doivent se réunir pour la troisième fois en trois semaines par visioconférence, jeudi 26 mars. Mardi, les ministres des finances de l’Union européenne (UE) n’ont pas réussi à s’entendre sur la manière dont les Vingt-Sept comptent aller plus loin pour répondre ensemble aux ravages économiques occasionnés par le coronavirus. Ils ne sont même pas parvenus à publier un communiqué commun.

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Non que rien n’ait été fait. Sur la seule semaine du 16 mars, les initiatives se sont multipliées sur tous les fronts, au fur et à mesure que la paralysie gagnait les économies. Ainsi, la Banque centrale européenne (BCE) a débloqué 750 milliards d’euros pour injecter dans la zone euro. Dans la foulée, la Commission européenne a suspendu le pacte de stabilité et de croissance, permettant aux Etats membres de se délester de toute contrainte budgétaire. Pendant ce temps-là, les gouvernements des Vingt-Sept ont multiplié les mesures pour soutenir leur économie. « Elles ont doublé pour représenter désormais 2 % du PIB de l’UE », a précisé Mario Centeno, président de l’Eurogroupe.

Il faudra aller plus loin

Mais cela ne saurait suffire, il faudra aller plus loin. C’est en tout cas la conviction de la Commission, de la BCE et de plusieurs Etats membres, dont l’Italie, la France et l’Espagne. Le rendez-vous de mardi soir avait justement pour objet d’explorer d’autres voies qui pourraient permettre de compléter la panoplie d’instruments d’ores et déjà activés, et de préparer la suite, quand la pandémie aura disparu et qu’il faudra songer à la reconstruction. « Nous devrons commencer à travailler sur un “plan Marshall” dès que possible », a affirmé la ministre espagnole de l’économie, Nadia Calviño. « Un plan pour qu’une fois la crise sanitaire résolue l’Europe dispose d’un programme d’action afin que l’économie se redresse (…) dans les plus brefs délais », a-t-elle ajouté. En sachant qu’au nord du Vieux Continent, plusieurs pays aux traditions budgétaires plus vertueuses, au premier rang desquels l’Allemagne et les Pays-Bas, trouvent que beaucoup a déjà été fait.

Le cas de l’Italie, surendettée et touchée de plein fouet par le virus, peut inquiéter

La question de l’utilisation qui pouvait être faite du Mécanisme européen de stabilité (MES) dans ce contexte de pandémie a occupé l’essentiel des discussions. Dotée aujourd’hui d’une force de frappe de 410 milliards d’euros, cette institution financière, créée en 2012 en pleine crise de la zone euro, a pour mission d’aider les pays qui n’arrivent plus à se financer sur les marchés. Ce qui n’est pas un sujet pour l’instant, même si le cas de l’Italie, surendettée et touchée de plein fouet par le virus, peut inquiéter.

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