en Inde, le confinement général accueilli dans la confusion

0
98

[ad_1]

Une famille d’Amritsar regarde les annonces du premier ministre Narendra Modi à la télévision, le 24 mars.
Une famille d’Amritsar regarde les annonces du premier ministre Narendra Modi à la télévision, le 24 mars. NARINDER NANU / AFP

Depuis mardi 24 mars minuit, l’Inde est intégralement verrouillée. 1,3 milliard d’habitants sont confinés chez eux pour vingt et un jours. Le premier ministre Narendra Modi avait annoncé cette décision quelques heures plus tôt dans un discours télévisé à la nation, demandant que « chaque quartier, chaque ruelle, chaque village » soit cloîtré. « Vous devez oublier ce que sortir veut dire. La seule manière de nous protéger c’est de ne pas sortir de chez nous quoi qu’il arrive », a t-il répété plusieurs fois, avant d’avertir « un seul pas en dehors de chez vous peut ramener la grave maladie du coronavirus dans votre foyer ». Narendra Modi a précisé que le gouvernement débloquait l’équivalent de 1,83 milliard d’euros supplémentaires pour les services de santé.

Le chef du gouvernement a agi de manière graduelle, sans doute trop, alors que l’épidémie a progressé relativement lentement pendant plusieurs semaines dans le deuxième pays le plus peuplé de la planète. Il a d’abord fermé les frontières extérieures en interdisant les vols commerciaux internationaux en provenance des pays infectés et en traquant les passagers. Il n’a pas organisé une campagne de tests, l’une des clés de la réussite contre la propagation du coronavirus, et il a maintenu les vols intérieurs. Devant la progression constante des cas de contamination, il s’est résolu à proposer, dimanche 22 mars, un « couvre-feu du peuple », une sorte de répétition générale. Beaucoup de citoyens ont continué à sortir et à se rassembler, inconscients des risques.

Lire aussi Le monde face au coronavirus : après le confinement total de l’Inde, plus de 2,6 milliards de personnes contraintes de ne plus sortir dehors

Cette gradation des mesures a sans doute préparé les esprits, mais elle a eu pour effet d’entraîner une importante migration. Les urbains ont pris d’assaut les derniers moyens de transports disponibles, s’agglutinant dans les gares, les aéroports, les stations de bus, nourrissant la chaîne de transmission pour regagner leur village. Le 23 mars, les vingt-huit Etats et les huit territoires de l’Union avaient alors imposé un confinement partiel ou total de manière disparate.

Promiscuité, manque d’hygiène, sous-équipement médical…

La décision de Narendra Modi unifie les dispositifs et ne laisse plus place aux incivilités et aux mouvements de population, au moment où l’épidémie s’accélère. Officiellement, le pays a dépassé la barre des 500 contaminations. Les spécialistes estiment toutefois que ces chiffres sont très sous-estimés. L’Inde ne dépiste pratiquement pas et surtout la moitié de la population vit dans des conditions précaires ou isolées.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: