comment gérer la crise à distance

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Le siège de la chancelière allemande est resté vide le 23 mars lors d’une réunion à la chancellerie, Angela Merkel devant participer par vidéoconférence.
Le siège de la chancelière allemande est resté vide le 23 mars lors d’une réunion à la chancellerie, Angela Merkel devant participer par vidéoconférence. FABRIZIO BENSCH / AFP

Il est d’habitude au cœur de l’histoire de l’Europe, avec ses tractations complexes, ses coups de théâtre et ses accords conclus au petit matin ; le voilà désormais réduit à une simple visioconférence de quelques heures : le Conseil européen qui rassemble à Bruxelles les vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, flanqués de leurs délégations, n’a pas résisté au coronavirus. Chacun reste désormais dans son bureau, voire à la maison s’il est en quarantaine, comme la chancelière allemande, Angela Merkel.

Jeudi 26 mars doit se tenir la troisième visioconférence de ce type depuis le début de la crise. Charles Michel, le président du Conseil, avec quelques membres de son cabinet et le secrétaire général de l’institution, sera installé face à une batterie d’écrans. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, fera de même au Berlaymont, de l’autre côté de la rue de la Loi. Tout comme Christine Lagarde, en direct de la Banque centrale européenne, à Francfort, et le haut représentant Josep Borrell, au siège du service d’action extérieure, au rond-point Schuman. Au total, ils seront donc trente et un responsables européens à se livrer à cet exercice.

Charles Michel assure que ce format de crise permet « de prendre des orientations très fortes et très claires, qui ont [déjà] donné l’occasion de travailler sur des mesures très précises et concrètes ». C’est ainsi que les Vingt-Sept ont approuvé la fermeture temporaire des frontières extérieures de l’Union européenne (UE), ou les mesures de soutien économique proposées par la Commission, lors du sommet du 17 mars.

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Jeudi, ils devaient discuter des conséquences de la pandémie, qui a déjà paralysé l’essentiel de l’économie continentale, asphyxié plusieurs systèmes de santé et tué des milliers de personnes. Ils évoqueront les possibilités d’une action solidaire que leur offrent le Mécanisme européen de stabilité et ses 410 milliards d’euros. Sans s’interdire d’évoquer la possibilité d’émettre ensemble des « corona bonds », comme les a baptisés le premier ministre italien, Giuseppe Conte. Une première là aussi, alors que, jusqu’ici, même au plus fort de la crise de la zone euro, l’Allemagne, les Pays-Bas et les pays nordiques partisans de la rigueur avaient toujours refusé d’envisager la mutualisation des emprunts des Vingt-Sept.

Pas de véritables débats

Pour ce nouveau sommet à distance, les équipes de Charles Michel ont promis des « conclusions », comme cela se faisait avant le coronavirus. Convoqués dans l’urgence, les deux précédents essais n’avaient pas laissé le temps aux dirigeants de s’entendre auparavant sur un texte, pour lequel ils ont l’habitude de négocier la moindre virgule. Et s’étaient donc soldés par les « conclusions du président », et non « du Conseil ».

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