Sœurs siamoises: «Léker fermal kan pansé ki pou kapav sap zis enn»

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Les Papillon sont à nouveau face à une nouvelle épreuve.

Les Papillon sont à nouveau face à une nouvelle épreuve.

Elles ont un mois aujourd’hui. Nées le 4 janvier, Cléa et Cléanne Papillon, les sœurs siamoises, ont bien grandi depuis, selon leurs parents, Ian et Marie Hélène Papillon. «Zot mem koumans ouver lizié get nou. Leker fermal kan pansé ki pou kapav sap zis enn…» En effet, la triste nouvelle est tombée durant la semaine écoulée. Cléa ne survivra pas à l’opération qui devra la séparer de sa sœur Cléanne car elle a plusieurs autres complications de santé. Les parents, sur place à Bangalore, en Inde, ont déjà donné leur aval pour la tenue de l’intervention chirurgicale.

Les Papillon sont à nouveau face à une nouvelle épreuve. Les médecins de l’hôpital Narayana Hrudayalaya sont catégoriques : ils ne pourront sauver qu’une des deux enfants, à savoir Cléanne, car bien que les jumelles siamoises aient deux cœurs, ceux-ci ne peuvent être séparés, ont fait comprendre les chirurgiens. «Nous avons déjà donné notre accord afin que l’opération pour les séparer se fasse. Il faudra maintenant l’aval du gouvernement et attendre que l’hôpital réunisse le panel de médecins qui mèneront l’intervention», explique Marie Hélène Papillon.

La santé de Cléa, souligne-t-elle, est très fragile. De plus, elle survit grâce à Cléanne. «Elle a d’autres complications de santé. Les médecins affirment qu’il lui manque beaucoup d’éléments essentiels dans son corps.» Toutefois, la mère ne veut pas baisser les bras. «Tank ki zot la, mo pou gard lespwar. Mo pou fer mo lapriyer. Li pa fasil pou viv sa sitiasion-la. Nou bien trist.»

Appareils à oxygène

Hier matin, les parents ont rendu visite à leurs bébés. «On nous a dit que leur état de santé reste stable. Ils attendent le moment adéquat pour les laisser respirer naturellement, car depuis leur naissance, elles sont connectées à des appareils à oxygène», indique Ian Papillon. Si les parents pensaient retourner au pays à la fin de février, les choses ont changé maintenant. «Nous allons rester en Inde encore deux ou trois mois. Le temps que l’opération soit terminée et que Cléanne s’en remette, si c’est la volonté divine qu’elle seule s’en sorte…», soupire Ian Papillon. Une fois son état stable, la petite sera autorisée à prendre l’avion pour Maurice. «Toutefois, l’hôpital m’a fait comprendre qu’elle devra s’y rendre à nouveau plus tard, pour un suivi médical.»


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