La Catalogne empoisonne la politique espagnole

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La réponse à donner aux indépendantistes est le principal point de clivage entre les principales formations politiques en lice pour les élections législatives du 28 avril.

Par Sandrine Morel Publié aujourd’hui à 10h48

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Manifestation pour l’indépendance de la Catalogne et contre le procès des dirigeants indépendantistes catalans – accusés d’avoir mené une tentative de sécession en octobre 2017 –, à Madrid, le 16 mars 2019.
Manifestation pour l’indépendance de la Catalogne et contre le procès des dirigeants indépendantistes catalans – accusés d’avoir mené une tentative de sécession en octobre 2017 –, à Madrid, le 16 mars 2019. OSCAR DEL POZO / AFP

Esteladas au vent – les drapeaux indépendantistes –, ruban jaune sur la poitrine en signe de soutien aux « prisonniers politiques », et slogans en faveur du droit à l’autodétermination de la Catalogne. Du jamais-vu en plein Paseo del Prado et sur la place Cibeles, au cœur de Madrid.

Samedi 9 mars, des milliers de Catalans ont manifesté pour la première fois dans la capitale espagnole, à l’appel des associations et partis indépendantistes. A cinq semaines des élections législatives anticipées du 28 avril, cette manifestation se voulait une nouvelle démonstration de force, à l’heure où la cause catalane continue de peser lourdement sur la vie politique de l’ensemble du pays.

Exigeant la tenue d’un référendum d’indépendance en Catalogne, la foule s’en est prise au procès qui se déroule depuis le mois dernier à la Cour suprême contre les douze dirigeants séparatistes accusés de rébellion, sédition, malversation sur des fonds publics, ou désobéissance, pour avoir organisé une tentative de sécession présumée en octobre 2017.

« Il ne peut pas y avoir de discussions tant qu’il y a des gens en prison. »

« Ce n’est pas un procès, c’est une honte, assure Ana Fontséré, infirmière de 59 ans, venue de Sentmenat, au nord de Barcelone, dans l’un des 400 autocars affrétés pour l’occasion. Le gouvernement doit se rendre compte que c’est un problème politique. La seule solution est un référendum : cela résoudrait tout en un jour », veut-elle croire. « Il ne peut pas y avoir de discussions tant qu’il y a des gens en prison », estime Marc Peinado, commercial de 41 ans.

Toujours très mobilisés, les partis indépendantistes sont parvenus à faire tomber deux gouvernements en Espagne : d’abord celui du conservateur Mariano Rajoy (Parti populaire), en soutenant la motion de défiance déposée par le socialiste Pedro Sanchez le 1er juin 2018, puis celui de M. Sanchez en faisant tomber le projet de loi de budget 2019, en février.

Victoire donnée aux socialistes

Alors que les sondages donnent une large victoire aux socialistes aux prochaines élections, mais sans majorité pour gouverner seul, la crise catalane promet à présent de compliquer les accords post-électoraux. Elle divise en ­effet le Parlement espagnol en deux, entre les partis qui défendent des négociations avec le gouvernement indépendantiste catalan, parmi lesquels le Parti socialiste (PSOE) et Podemos, et ceux qui proposent d’appliquer de nouveau l’article 155 de la Constitution, qui permet la mise sous tutelle des régions rebelles, comme le parti libéral Ciudadanos, le Parti populaire (PP, droite) et la formation d’extrême droite Vox.

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