Les contaminations dangereusement à la hausse en Asie du Sud-Est

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A Bangkok, le 22 mars.
A Bangkok, le 22 mars. SOE ZEYA TUN / REUTERS

Les dirigeants de plusieurs pays d’Asie du Sud-Est, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, affichaient depuis le début de l’épidémie de Covid-19 une insouciance quasi totale à l’égard d’une menace en train de se déployer silencieusement depuis le début de l’année à l’intérieur de leurs frontières : l’arrivée en masse de voyageurs chinois avait créé chez eux un premier foyer de contamination, surtout en Thaïlande, pays qu’avaient visité en janvier environ 7 000 touristes originaires de Wuhan…

La « guerre » qu’ils auraient dû mener était à leurs portes mais ils n’ont pas livré bataille ; leurs pays se situaient sur la « ligne de front », mais ils ont laissé s’installer chez leurs compatriotes un fallacieux sentiment d’insécurité. Désormais, c’en est fini de la complaisance : depuis une dizaine de jours, le nombre de personnes infectées grimpe dangereusement dans la région, et des mesures proches de celles prises un peu plus tôt en France et en Italie sont en train d’être appliquées.

Décisions parfois contradictoires en Thaïlande

En Thaïlande, alors qu’on est passé d’environ 80 cas d’infection il y a une dizaine de jours à plus de 600 lundi 23 mars, les autorités ont décidé en fin de semaine d’ordonner la fermeture de tous les commerces non essentiels de Bangkok. L’épidémie n’a pour l’instant fait qu’un seul mort.

Bangkok, temple extrême-oriental de la consommation, affiche en ce début de semaine un visage pour le moins inhabituel : centres commerciaux, restaurants, bars, stades de boxe – la célèbre muay thaï –, tous ces lieux de plaisirs et de sorties sont fermés. Les Thaïlandais sont « invités » à limiter leurs déplacements. Les élèves des écoles, collèges et universités avaient auparavant été contraints de prendre des vacances forcées.

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Les décisions et les conseils parfois contradictoires du gouvernement du premier ministre Prayuth Chan-ocha, dont le sens politique et l’habileté à gouverner se limitent largement, en tant qu’ex-général, à avoir été l’auteur à succès du coup d’Etat de 2014, n’ont guère été suivis par la population. L’annonce de dimanche prévenant que le royaume allait fermer 18 postes frontières avec le Laos, la Birmanie et le Cambodge, a provoqué la fuite de 80 000 personnes, avec parmi elles de nombreux travailleurs migrants originaires de ces pays frontaliers. Ces masses de gens se sont précipitées lundi dans les stations de bus de Bangkok, provoquant une forte pagaille en périphérie de la capitale. Tout cela, bien sûr, au mépris des « distances de socialisation » préconisée par les autorités.

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