Le Kremlin cerné par des baleines prisonnières

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La mobilisation d’écologistes sur le sort de 11 orques et 87 bélougas, capturés dans l’Extrême-Orient russe pour être vendus à la Chine, plonge les autorités dans l’embarras.

Par Isabelle Mandraud Publié aujourd’hui à 05h17, mis à jour à 06h03

Temps de Lecture 4 min.

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CAPTURE D’ECRAN / FACEBOOK

LETTRE DE MOSCOU

L’affaire dure depuis des mois, précisément depuis la fin de l’année 2018 lorsque Laura Beloivan, militante écologiste et responsable du centre de réhabilitation pour animaux marins baptisé Phoque, a révélé la présence de jeunes cétacés enfermés dans des enclos, non loin de Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe. Le 31 octobre, déjà, elle dénonçait dans le journal indépendant Gazeta Novaïa leur captivité sous le titre « un troupeau pour la Chine ». « Une telle quantité constitue un record », notait l’auteure en dénonçant une « pêche commerciale (…) sur un marché qui n’a pratiquement aucune base légale ».

Emotion

Capturés dans la mer d’Okhotsk, 11 orques et 87 petits bélougas, promis, selon toute vraisemblance à être vendus pour rejoindre des parcs à thème en Chine, sont aujourd’hui toujours prisonniers de minuscules bassins dans la baie de Sredniaïa, près de la ville portuaire de Nakhodka. Filmée par la journaliste Maria Netrebenko à l’aide d’un drone, une vidéo montrant des dizaines de cétacés cloîtrés dans un ancien parc maritime, fermé en théorie en 2016, est devenue virale.

Ces images, d’abord diffusées sur Facebook, ont provoqué un émoi considérable. Plus d’1,3 million de personnes ont signé une pétition réclamant leur libération. Un site #FreeRussianWhales a été créé. « La prison des baleines », telle que la presse russe l’a nommée, a mis le Kremlin dans un grand embarras.

En décembre, l’association Greenpeace Russie avait elle aussi sonné l’alerte, en signalant la disparition de trois bébés bélougas, au nombre de 90 au départ. « Ils sont probablement morts et on essaie de nous le cacher », estimait alors l’expert de l’ONG, Oganes Targoulian. « Et dans tous les cas, s’ils se sont échappés, sans soutien, leur mort est imminente. »

Depuis, l’émotion soulevée par le sort des cétacés n’est pas retombée, franchissant même les frontières. La star Pamela Anderson a écrit à Vladimir Poutine pour réclamer leur libération, et « la fin de ce type de business ». L’acteur Leonardo DiCaprio s’est joint à cet appel. Jean-Michel Cousteau annonce son arrivée. Dans une lettre adressée à Oleg Kojemiako, gouverneur de la région du Primorié où se trouvent les animaux en captivité, le fils aîné du célèbre océanologue français, Jacques-Yves Cousteau, a proposé son aide.

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