Au Mexique, l’étonnante décontraction du président « AMLO » face au coronavirus

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Les espaces publics sont désinfectés pour éviter  la propagation du nouveau coronavirus, à Guadalajara, au Mexique, le 20 mars.
Les espaces publics sont désinfectés pour éviter  la propagation du nouveau coronavirus, à Guadalajara, au Mexique, le 20 mars. ULISES RUIZ / AFP

La polémique gronde au Mexique sur la légèreté du président, Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »), qui a brandi des amulettes protectrices contre le virus du Covid-19. La campagne de distanciation sociale, qui devait être lancée lundi 23 mars par le gouvernement, ne comporte pas de mesure obligatoire de confinement.

« C’est d’une irresponsabilité monumentale », dénonce le célèbre journaliste Carlos Loret de Mola dans une tribune publiée, vendredi 20 mars, par le quotidien El Universal. Comme lui, de nombreux éditorialistes et internautes fustigent des mesures laxistes alors que le pays compte déjà plus de 250 cas de coronavirus et au moins deux morts. Trois jours plus tôt, lors de sa conférence de presse quotidienne à 7 heures du matin, AMLO montrait une petite image représentant le cœur du Christ. « C’est mon bouclier protecteur », avait expliqué l’intéressé, qui exhibait le lendemain un trèfle à six feuilles en guise de talisman, offert aussi par un de ses admirateurs. De quoi attiser les critiques provoquées par ses récents bains de foule alors que les autorités sanitaires préconisent de garder ses distances depuis la fin février. Sans parler du maintien du festival de rock Vive Latino, qui a réuni, mi-mars, 40 000 spectateurs à Mexico.

Depuis quelques jours, AMLO a néanmoins réduit l’affluence lors de ses apparitions publiques. Une mesure préconisée par la campagne de « saine distance », prévue du 23 mars au 19 avril, qui invite les Mexicains à rester chez eux ou à maintenir 1,50 m entre les uns et les autres à l’extérieur. Dans la foulée, l’administration publique montre l’exemple en suspendant les « tâches non indispensables », incitant les entreprises au télétravail. A la demande de Washington, le gouvernement mexicain a accepté, vendredi 20 mars, de fermer partiellement sa frontière commune avec les Etats-Unis durant trente jours, interdisant les voyages non essentiels sans affecter les échanges de marchandises. Mais pour l’heure, le Mexique maintient ouvertes ses voies aériennes et terrestres, se contentant de contrôles sanitaires dans les aéroports.

Action minimaliste

Le contraste avec les mesures radicales prises par de nombreux pays d’Amérique latine contre la pandémie est saisissant. L’Argentine, avec 225 cas au samedi 21 mars, vient d’imposer une quarantaine obligatoire à sa population. La Bolivie et la Colombie ont fait de même. L’Equateur ou le Guatemala ont imposé des couvre-feux. De nombreux pays ont totalement fermé leurs frontières.

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