L’auteur de l’attentat de Christchurch veut assurer seul sa défense

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Des perquisitions en lien avec l’attaque ont été menées en Australie. Un jeune de 18 ans a aussi été inculpé pour avoir relayé la vidéo du carnage.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 05h40, mis à jour à 06h57

Temps de Lecture 3 min.

Deux femmes en larmes devant la mosquée Al Noor, l’une des deux mosquées prises pour cible lors de l’attaque terroriste, le 18 mars à Christchurch.
Deux femmes en larmes devant la mosquée Al Noor, l’une des deux mosquées prises pour cible lors de l’attaque terroriste, le 18 mars à Christchurch. DAVID MOIR / AFP

L’extrémiste australien poursuivi dans l’enquête sur le carnage dans les mosquées de Christchurch compte se défendre seul, a annoncé, lundi 18 mars, son avocat commis d’office. Brenton Tarrant a été inculpé samedi pour meurtre par le tribunal de district de Christchurch lors d’une brève comparution au cours de laquelle il a fait de la main le signe de reconnaissance des suprémacistes blancs. L’attentat contre les deux mosquées vendredi a fait 50 morts.

L’avocat Richard Peters, qui avait été commis d’office lors de l’audience préliminaire, a précisé que l’Australien de 28 ans avait « expliqué qu’il ne veut pas d’avocat ». « Il veut assurer sa défense seul dans cette enquête », a déclaré l’avocat, qui a estimé que la question de la responsabilité pénale ne se posait pas dans le cas de M. Tarrant. « Il est apparu comme quelqu’un de rationnel et qui ne souffre pas d’un handicap mental. (…) Il semblait comprendre ce qui se passait », a précisé M. Peters.

« Notre monde a changé »

Dans la journée lundi, la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer comment le suspect a réussi à échapper aux agences de renseignement avant son passage à l’acte. Elle a également annoncé que son gouvernement avait donné son accord de « principe » pour durcir la législation sur les armes.

« Nous avons pris une décision en tant que gouvernement, nous sommes unis, a-t-elle déclaré, aux côtés de Winston Peters, son vice-premier ministre et partenaire au sein de la coalition au pouvoir. C’est maintenant que nous devons agir. »

Le parti de M. Peters, New Zealand First, qui s’était opposé jusque-là à un tel durcissement, a apporté son soutien total aux réformes annoncées. « La réalité c’est qu’après 13 heures vendredi, notre monde a changé à jamais et nos lois feront de même », a-t-il lancé.

Perquisitions en Australie

Un peu plus tôt lundi, la police antiterroriste australienne a annoncé avoir perquisitionné deux habitations en lien avec l’attaque. Elles se trouvent dans l’Etat de Nouvelle-Galles-du-Sud, dans les villes de Sandy Beach et Lawrence. Elles sont situées près de Grafton, là où M. Tarrant a grandi, même s’il a passé ces dix dernières années à l’étranger.

« L’objectif premier est d’obtenir formellement des éléments pouvant aider la police néo-zélandaise dans son enquête », a expliqué la police australienne dans un communiqué. Elle n’a pas fourni plus de précision sur ce qui l’avait amenée là ni ce qu’elle espérait y trouver. Selon les autorités australiennes, la famille de Brenton Tarrant « continue d’aider la police dans ses investigations », et rien ne laisse craindre « une menace actuelle ou imminente ».

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Brenton Tarrant, fasciste et raciste autoproclamé, a grandi à Grafton, mais a énormément voyagé à l’étranger au cours des dix dernières années. Il vivait ces dernières années en Nouvelle-Zélande, à Dunedin, à 300 km au sud-ouest de Christchurch.

Inculpé pour avoir relayé la vidéo de l’attaque

Un jeune de 18 ans a par ailleurs été inculpé lundi par un tribunal de Christchurch pour avoir relayé la vidéo diffusée en direct par l’auteur du carnage. La justice n’a pas autorisé la publication du nom de cet homme, également poursuivi pour avoir mis en ligne une photographie de la mosquée Al-Nour de Christchurch avec la mention « cible atteinte », et pour incitation à la violence. Chaque chef d’accusation est passible de quatorze années de détention.

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Le juge a refusé de libérer sous caution le jeune homme, qui demeurera détenu jusqu’à sa prochaine comparution, le 8 avril. Les enquêteurs ont expliqué qu’il n’était pour l’heure pas soupçonné d’être directement impliqué dans la tuerie. Mais le juge Stephen O’Driscoll a précisé que tous les détails des poursuites visant le jeune homme étaient également couverts par une « ordonnance de suppression » (« suppression order »), qui interdit aux médias d’en faire état.

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