l’Iran, en pleine crise sanitaire et isolé diplomatiquement, libère Roland Marchal

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A Téhéran, le 20 mars. Sur la banderole : « L’Amérique ne fera rien ».
A Téhéran, le 20 mars. Sur la banderole : « L’Amérique ne fera rien ». WANA NEWS AGENCY / VIA REUTERS

En pleine tourmente, la République islamique a commencé à effacer un élément irritant majeur de sa relation avec Paris. Samedi matin, un court communiqué de l’Elysée a confirmé la libération et le retour sur le sol national, prévu en milieu de journée, du chercheur Roland Marchal, emprisonné en Iran depuis juin 2019. Cette décision survient alors que l’Iran, qui ne peut plus ignorer les effets ravageurs de l’épidémie de Covid-19, tente de rallier la communauté internationale à sa cause contre les sanctions américaines, qui continuent de corseter un pays désormais au bord du gouffre.

M. Marchal avait été arrêté en même temps que sa collègue et compagne, l’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, qui reste en détention. Emmanuel Macron a exhorté les autorités à la libérer sans délai. La France n’a eu de cesse de réclamer la libération de ses deux ressortissants, liée, de l’aveu même de la partie iranienne, au sort de deux Iraniens détenus en Belgique et en France. Selon la presse officielle, qui a fait état de la nouvelle dès vendredi soir, son élargissement a été permis par la libération de Jalal Rohollahnejad. Cet ingénieur iranien avait été interpellé en France, il y a plus d’un an, sur demande des autorités américaines, qui l’accusent d’avoir détourné les sanctions visant la République islamique.

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Les prisonniers étrangers et binationaux, souvent détenus sous des chefs d’accusation imprécis, sont considérés comme des atouts, aux yeux des dirigeants iraniens, dans leurs négociations avec les puissances occidentales. Mercredi, c’est l’Irano-Britannique Nazanin Ratcliffe qui a, pour sa part, bénéficié d’une libération temporaire, avec assignation à résidence, décidée par la justice iranienne. Jeudi, le ressortissant américain Michael White a également pu sortir de prison pour une permission, sous la protection de l’ambassade suisse, qui représente les intérêts des Etats-Unis à Téhéran. Le sort des prisonniers américains a été considéré, au cours des derniers mois, par la diplomatie helvétique, comme une question susceptible de fournir, petit à petit, les conditions de négociations plus larges entre Washington et Téhéran.

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Ces évolutions se produisent alors que l’Iran, un des principaux foyers dans le monde de l’épidémie de Covid-19, lance une offensive diplomatique globale pour dénoncer les sanctions américaines qui le visent et qui limitent, selon les autorités, la capacité de la République islamique à répondre à la crise. La Chine et la Russie, partenaires de l’Iran sur plusieurs dossiers, ont appelé la semaine passée Washington à revoir son régime de sanctions. Vendredi, le président iranien, Hassan Rohani, a publié une lettre, adressée à l’occasion du Nouvel An persan au peuple américain, où il décrit les sanctions qui « menacent le système de santé iranien » comme un handicap pour la lutte mondiale contre l’épidémie.

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