A Delhi, un musée tend un miroir à l’Inde

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Drishyakala, ouvert en février, revient sur l’histoire du pays à travers peintures et photographies.

Par Harry Bellet Publié aujourd’hui à 06h02

Temps de Lecture 6 min.

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Le nouveau musée à Delhi baptisé Drishyakala (« arts visuels » en hindi).
Le nouveau musée à Delhi baptisé Drishyakala (« arts visuels » en hindi). GULSHAN SACHDEVA

Depuis son ouverture au public le 5 février, un nouveau musée à Delhi baptisé Drishyakala (le mot signifie en hindi « arts visuels ») reçoit entre 2 000 et 5 000 visiteurs par jour. Il est, il est vrai, situé dans un lieu très apprécié là-bas, le « fort Rouge », une forteresse bâtie par les Moghols au XVIIsiècle, puis transformée en caserne par l’armée britannique. Elle est aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial par l’Unesco. L’endroit est aussi symbolique pour la République indienne : c’est du haut de ses remparts que, chaque 15 août, jour anniversaire de l’indépendance du pays en 1947, les premiers ministres s’adressent à la population. Avec ses hectares de jardins clos, c’est également un joli coin au calme appréciable dans une ville de 26 millions d’habitants.

Le site est géré par l’Archeological Survey of India (ASI), une institution rattachée au ministère de la culture, responsable de 3 691 monuments dans tout le pays. Désireux de les valoriser, mais dans l’incapacité financière de le faire, l’ASI a choisi de déléguer la gestion d’un de ces bâtiments, un ancien baraquement de l’armée britannique, à une entreprise privée. DAG est une galerie d’art moderne, implantée à Delhi, à Bombay (dans le quartier historique de Kala Ghoda), et dans le mythique Fuller Building de Manhattan à New York. On reconnaîtra au moins à Ashish Anand, qui l’a fondée en 1993, le sens de l’emplacement ! Spécialisée dans l’art indien des XIXe et XXe siècle, elle posséderait un stock d’environ 40 000 œuvres, acquises à une époque où peu de collectionneurs regardaient les artistes de ce pays. Les choses ont bien changé, et il semble que la cession d’un seul tableau ait permis à la galerie DAG de dégager le million de dollars (882 millions d’euros) nécessaire à l’aménagement de Drishyakala.

Aucune pièce à vendre

A l’entrée du musée, un panneau précise toutefois qu’aucune des 450 pièces exposées là n’est à vendre : Ashish Anand tient à ne pas mélanger les genres. Ce qui ne l’empêche pas de garder en la matière une vision d’entrepreneur : fort du succès de sa première collaboration avec l’ASI, il envisage d’ouvrir au moins vingt-cinq autres musées dans des bâtiments historiques à travers le pays, dans les années à venir. C’est à des Français qu’il a confié cette mission : Adrien Gardère, qui a travaillé notamment au Musée d’art islamique du Caire et au Louvre-Lens, s’est chargé de la muséographie ; Mélanie et Ashok Adiceam, passés entre autres par la fondation Pinault à Venise, de la direction du projet, de la supervision du chantier et de la régie des œuvres.

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