face aux critiques, la diplomatie chinoise à l’offensive

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Le président Xi Jinping  en conversation vidéo avec des patients et des personnels hospitaliers à l’hôpital Huoshenshan de  Wuhan, le 10 mars.
Le président Xi Jinping  en conversation vidéo avec des patients et des personnels hospitaliers à l’hôpital Huoshenshan de  Wuhan, le 10 mars. Xie Huanchi / AP

Moins de deux mois après avoir appelé à la mobilisation générale contre le coronavirus – c’était le 20 janvier –, Xi Jinping peut savourer sa victoire. Le 20 mars, pour la deuxième journée consécutive, aucun nouveau cas indigène de coronavirus n’a été signalé dans le pays. Désormais, le danger vient de l’extérieur. Les 39 nouveaux cas enregistrés sont dus à des personnes venant de l’étranger.

Alors qu’en février le virus avait terrassé la diplomatie chinoise, celle-ci relève la tête. L’annonce, le 18 mars, de l’expulsion imminente de plus d’une dizaine de journalistes américains en est la preuve la plus spectaculaire. Par ailleurs, les responsables et les médias chinois qui, jusqu’ici, se contentaient de s’attaquer aux « faucons » de Washington, n’épargnent plus le président américain, qualifiant désormais Donald Trump de « raciste ». Celui-ci a en effet eu le mauvais goût de parler de « virus chinois » pour le SARS-CoV-2, après qu’un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois avait suggéré que le virus avait été amené en Chine par l’armée américaine.

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Les tensions entre les deux premières puissances mondiales étaient retombées après la conclusion d’une trêve dans la guerre commerciale, mi-janvier. Elles sont reparties de plus belle. Donald Trump a estimé, jeudi 19 mars, que « le monde est en train de payer le prix fort pour ce qu’ils [les Chinois] ont fait ».

Demande d’excuses

Quiconque ose critiquer la gestion de l’épidémie par la Chine doit s’attendre à un retour de bâton immédiat. Eduardo Bolsonaro, l’un des fils du président brésilien, qui a récemment accompagné son père en Floride, où il a rencontré Donald Trump, a jugé que, comme l’Union soviétique lors de l’explosion de la centrale de Tchernobyl en 1986, la Chine, par son silence et sa dissimulation, était responsable de nombreuses morts. Réponse de l’ambassadeur chinois à Brasilia, qui réclame des excuses : « Vous imitez vos chers amis [américains]. A votre retour de Miami, vous avez malheureusement attrapé un virus mental qui a infecté l’amitié entre nos deux peuples. » La prochaine victime pourrait bien être le Danemark. Des « citoyens chinois » réclament des excuses à Copenhague pour la création par un studio d’enregistrement d’une chanson pour enfants sur le « virus qui vient de Chine ».

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La diplomatie chinoise est donc passée à l’offensive. Mais si elle sait manier le bâton, elle n’oublie pas d’utiliser la carotte. Autant les médias chinois s’étaient montrés discrets sur le rapatriement – des décollages toujours nocturnes – des étrangers confinés à Wuhan, autant l’aide chinoise apportée ces jours-ci, notamment aux Européens, fait l’objet de nombreux reportages et commentaires.

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