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Au début de l’année, une adolescente de 14 ans avait fugué de son foyer situé dans le Val-de-Marne.
Elle avait été recueillie par un jeune couple et un homme qui l’a rapidement séquestrée et prostituée de force.
Entre février et mars, elle a été forcée d’enchaîner des dizaines de passes par jour dans un appartement près du château d’eau de Montargis mais aussi dans des hôtels à Orléans et Blois pour 100 euros la demi-heure, parfois 300 euros voire plus pour des rapports non protégés.
L’adolescente n’avait le droit de dormir qu’entre 4 heures et 10 heures le matin.
Le proxénète en état de récidive légale, âgé de 24 ans, sa compagne de 19 ans et le logeur de Montargis, un homme de 27 ans ont tous les trois été interpellés.
Mais contre toute attente, mercredi, ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention, malgré la détention provisoire requis par le procureur.
Le magistrat aurait appliqué une circulaire du 14 mars dernier du Ministère de la Justice demandant de s’adapter face à l’épidémie de coronavirus.
La surpopulation dans les prisons étant selon lui un facteur aggravant de la propagation du virus, il estime que si certaines conditions sont respectées, si on peut éviter d’incarcérer ce n’est pas plus mal.
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