La Banque d’Angleterre réduit son taux à son plus bas niveau depuis 325 ans

0
105

[ad_1]

Après la Fed lundi et la Banque centrale européenne mercredi soir, la Banque d’Angleterre a annoncé à son tour un grand plan de soutien de l’économie jeudi 19 mars. Son comité de politique monétaire, réuni d’urgence, a décidé de réduire son taux directeur de 0,25 % à 0,1 %, au plus bas de son histoire de 325 ans. Il a aussi relancé un programme de rachat de titres, pour 200 milliards de livres (215 milliards d’euros).

Lire aussi Coronavirus : krach boursier en Europe et à Wall Street, pire journée de l’histoire pour la Bourse de Paris

Comme les autres banques centrales, la vieille dame de Threadneedle Street a déjà tenté de calmer les marchés à plusieurs reprises, en vain jusqu’à présent. Le 11 mars, elle avait baissé son taux de 0,75 % à 0,25 %, et avait lancé un programme de prêts de long terme à bas coût aux banques. Le 15 mars, elle a fait partie d’une réponse coordonnée de toutes les grandes banques centrales, pour fournir urgemment des dollars sur les marchés. Le 17 mars, en collaboration avec le gouvernement britannique, elle a lancé un programme de garantie de prêts aux entreprises, pouvant s’élever jusqu’à 330 milliards de livres (360 milliards d’euros).

Dégringolade de la livre sterling

Ces actions répétées n’ont pas enrayé la dégringolade de la livre sterling, en cours depuis deux semaines. Elle frôle désormais les plus bas niveaux de son histoire. Face à l’euro, elle est à 1,07, se rapprochant de la parité. Les taux obligataires se sont également tendus. Les investisseurs, à la recherche désespérée de produits très liquides, se ruent en particulier sur les obligations d’Etat à court terme, généralement à trois mois. Quant à la Bourse britannique, elle a reçu le même coup de massue qu’ailleurs, perdant 30 % en un mois.

Avec 3 200 personnes contaminées et 144 morts jeudi, le virus suit la courbe qu’a connue l’Italie avec environ trois semaines de retard.

Le Royaume-Uni a été touché avec retard par la pandémie. Avec 3 200 personnes contaminées et 144 morts jeudi, le virus suit la courbe qu’a connue l’Italie avec environ trois semaines de retard. Mais la situation s’aggrave. A Londres, le nombre de métros est réduit et des stations seront fermées à partir de vendredi. Les Britanniques semblent démontrer la même schizophrénie que les Français avec la mise en quarantaine : des groupes d’amis qui vont boire un verre dans les pubs croisent des gens qui font des stocks de vivres et vident les supermarchés.

La décision de baisser les taux représente un baptême du feu extrême pour Andrew Bailey, qui a pris ses fonctions de gouverneur de la Banque d’Angleterre lundi. L’homme connaît cependant bien la maison, où il a travaillé pendant trente ans, jusqu’à en devenir vice-gouverneur. Il y a trois ans, il avait pris la tête du régulateur financier britannique, la Financial Conduct Authority. Il devrait se rappeler longtemps de ses premiers jours à la tête de cette institution.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: