Le gouvernement face à l’urgence du retour de 110 000 Français de l’étranger

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Devant le consulat de France à Marrakech, au Maroc, le 17 mars.
Devant le consulat de France à Marrakech, au Maroc, le 17 mars. FADEL SENNA / AFP

Les couloirs du Quai d’Orsay sont quasiment vides, coronavirus oblige. Mais le centre de crise, lui, est en ébullition. Il gère une permanence téléphonique pour répondre aux innombrables demandes de Français vivant à l’étranger ou s’y trouvant en déplacement, pour le repos ou le travail. Selon plusieurs sources diplomatiques, les cas de près de 110 000 personnes seraient actuellement traités, en attente d’un retour en France.

Elles sont enregistrées comme touristes par des voyagistes, elles s’étaient inscrites sur le portail Ariane du ministère pour communiquer leurs coordonnées et leur itinéraire avant de partir, ou bien elles se sont manifestées auprès d’un consulat ou d’une ambassade pour rentrer en urgence, en raison de l’épidémie. Cela ne veut pas dire forcément qu’elles vont pouvoir toutes retrouver la France, pour des raisons à la fois logistiques et sanitaires.

Autant de cas particuliers, de demandes toutes plus pressantes les unes que les autres, d’histoires familiales complexes, faites de double-nationalités et d’urgences médicales, de peur, d’angoisses, d’exigences impossibles. La cellule de crise doit gérer tout cela, avec le renfort, depuis la mi-février, d’une task force spéciale, consacrée entièrement au coronavirus. Elle est dirigée par Axel Cruau, ancien consul général à Shanghaï.

Conserver des lignes ouvertes

Les citoyens français et les ressortissants de l’Union européenne, de l’espace Schengen et du Royaume-Uni sont autorisés, avec leur famille, à entrer en France afin de rejoindre leur domicile. Les ressortissants des autres pays, eux, ne pourront plus entrer en France pour les 30 jours à venir, sauf s’ils y résident en permanence. Voilà pour les grands principes énoncés par les autorités. Mais leur déclinaison est extrêmement complexe. Que faire, par exemple, des touristes qui veulent passer en transit par la France pour retourner chez eux, que ce soit par voie aérienne, via un aéroport, ou bien par bus ? Si l’on s’en tient à la règle, il faudrait les confiner. Mais où ? Faudrait-il réquisitionner des hôtels ?

Quant au retour des vacanciers français ou de certains résidents à l’étranger, là aussi, les contraintes logistiques sont énormes. De nombreux pays ont suspendu les vols vers l’Europe, foyer essentiel de l’épidémie actuellement. « Un mécanisme global et mondial pour permettre à nos ressortissants qui le souhaitent de rentrer chez eux en France par voie aérienne va être mis en place très rapidement, en lien avec Air France », a annoncé le ministère des affaires étrangères, le 18 mars, dans un communiqué commun avec l’intérieur et le secrétariat d’Etat chargé des transports.

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