A la veille du Nouvel An iranien, le coronavirus, catalyseur des crises de la République islamique

0
124

[ad_1]

Les magasins fermés du grand bazar de Téhéran, mercredi 18 mars.
Les magasins fermés du grand bazar de Téhéran, mercredi 18 mars. – / AFP

A la veille du Nouvel An iranien, qui tombe cette année vendredi 20 mars, la République islamique s’enfonce encore davantage dans la crise sanitaire causée par l’épidémie due au coronavirus. Le bilan officiel, qui sous-estime largement les chiffres réels selon un consensus partagé par de nombreux soignants iraniens a atteint jeudi 19 mars les 1 284 morts avec 149 décès supplémentaires. Il s’agit de plus grand nombre de morts quotidien enregistré depuis le début de la crise.

La portée réelle de l’épidémie et la vitesse de son évolution ne sont que très imparfaitement documentées mais depuis près de deux mois, l’Iran constitue l’un de ses principaux foyers mondiaux. Deux mois de confusion à la tête du régime sur la réponse à apporter à la crise entre discours complotistes et réponses concrètes désordonnées au cours desquels l’épidémie de Covid-19 a considérablement aggravé les crises politiques et économiques auquel le pays faisait déjà face avant l’irruption du virus.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus en Iran : « Comme lors du crash de l’avion, ils ont caché la vérité »

« Nous avons été honnêtes avec notre peuple. Nous n’avons pas perdu de temps », a déclaré, mercredi, le président de la République islamique, Hassan Rohani, voulant défendre son action lors du conseil des ministres. Les autorités du pays ont été largement critiquées au cours des dernières semaines pour avoir agi trop peu et surtout trop tard, soupçonnées d’avoir masqué l’ampleur de l’épidémie.

Fermeture des mausolées

Il aura ainsi fallu attendre lundi pour que soit finalement décidée la fermeture des sanctuaires de Qom et de Mashhad. Lieux de pèlerinage majeurs, ces mausolées attirent d’ordinaire chaque jour des milliers de fidèles venus de tout le monde chiite. Réclamée par de nombreux professionnels de santé, la fermeture des sanctuaires, sites propices à la contagion, avait jusqu’à présent fait figure de limite à ne pas franchir pour d’influents clercs proches de centres de décisions les plus puissants du régime.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Iran, l’épidémie de coronavirus révèle l’incurie des autorités

Le responsable du mausolée Fatima Massoumeh à Qom, l’ayatollah Mohammad Saeedi, a cependant déclaré lundi s’être résolu à voir le sanctuaire fermé avec « le cœur brisé », signe des courants contraires qui agitent le régime dans la crise actuelle et que l’on retrouve dans les prises de positions contradictoires. Vendredi, le chef d’Etat-major des forces armées Mohammad Hussein Bagheri avait ainsi déclaré prévoir la mise en quarantaine de la capitale et de plusieurs provinces du pays en avec l’aide des forces armées et des milices du Bassidj, une annonce restée sans effet. Dimanche, le président Rohani avait ainsi rejeté toute mise en quarantaine, rabrouant les autorités locales de provinces qui avaient appelé à ce que de telles mesures soient prises.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: