l’Uruguay indigné par l’attitude de Carmela H.

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A Montevideo, le 17 mars.
A Montevideo, le 17 mars. Matilde Campodonico / AP

Vendredi 6 mars : alors que l’épidémie de coronavirus s’accélère en Europe, l’Uruguay, petit pays d’Amérique du Sud de 3,5 millions d’habitants, n’a pas encore de cas confirmés sur son sol. Carmela H., créatrice de mode spécialisée dans les manteaux et vestes en fourrure animale, rentre d’un séjour de deux semaines à Madrid.

Sitôt de retour, ignorant les appels du gouvernement à l’auto-confinement pour les personnes revenant de pays à risque, l’Uruguayenne de 57 ans rend visite à sa mère âgée de 84 ans, avant de se mêler aux quelque 500 invités d’une grande fête de mariage qui rassemble le gratin de Montevideo, la capitale uruguayenne.

« Je ne me sentais pas mal quand je suis allée au mariage. Je n’avais aucun symptôme », assure Carmela H. sur son compte Instagram. Pourtant, la voyageuse est bel et bien porteuse du coronavirus. Le 13 mars, elle a été l’une des premières personnes testées positives au Covid-19 en Uruguay. Selon les autorités, elle aurait contaminé au moins 44 personnes à ce mariage, soit plus de la moitié des 79 cas de coronavirus enregistrés dans le pays au 18 mars.

Le confinement envisagé

« Je suis indignée, mais alors tellement indignée, de ce qu’a fait Carmela ! » ; « Parlons-en plus tard, là je suis hystérique ! » ; « Mais enfin, si une personne revient d’Europe, elle ne peut pas aller à un mariage, où vit-elle ? Dans un Tupperware ? » La semaine du 9 mars, les messages audio échangés entre des connaissances de Carmela H. sur l’application de messagerie WhatsApp ont fuité sur les réseaux sociaux, provoquant l’hilarité – en grande partie due aux intonations typiques des classes sociales les plus privilégiées du pays – et la colère des Uruguayens.

Car l’histoire ne s’arrête pas là : confinée dans son appartement du très chic quartier de Carrasco, à Montevideo, Carmela H. aurait continué de recevoir ses enfants et des proches, selon les voisins de l’Uruguayenne. L’administration de l’immeuble a porté plainte contre Carmela H. et sa famille pour violation de la quarantaine obligatoire – qui concerne les porteurs du coronavirus et les personnes ayant été en contact avec eux.

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Face à l’accélération de l’épidémie dans le pays, le président de droite Luis Lacalle Pou, au pouvoir depuis le 1er mars, a pris des mesures drastiques pour tenter de freiner la propagation du virus : fermeture partielle des frontières (notamment avec les pays européens et l’Argentine voisine), suspension des activités parlementaires et interruption des cours pour tous les élèves durant au moins quinze jours. Un confinement de toute la population pourrait même être déclaré dans les prochains jours. « Toutes les options sont sur la table », ont indiqué des sources officielles au journal uruguayen El País.

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