la stratégie de lutte des Pays-Bas, sans confinement, fait polémique

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Le ministre de la santé, Bruno Bruins, quitte un débat parlementaire sur l’épidémie de Covid-19 suite à un malaise, à La Haye, le 18 mars.
Le ministre de la santé, Bruno Bruins, quitte un débat parlementaire sur l’épidémie de Covid-19 suite à un malaise, à La Haye, le 18 mars. PHIL NIJHUIS / AFP

Au sein des pays européens, les Pays-Bas se démarquent dans la lutte contre la pandémie due au coronavirus : comme la Suède et, dans une mesure bien moindre désormais, le Royaume-Uni, ils refusent toujours d’envisager le confinement obligatoire en vigueur notamment en France et en Italie. Le pays s’en tient à la théorie de l’immunité collective.

Si le premier ministre britannique, Boris Johnson, est en train de réviser cette notion selon laquelle il faut laisser le virus se diffuser dans la population, en protégeant cependant les groupes les plus vulnérables, son homologue néerlandais, Mark Rutte, défend encore l’idée qu’une fois qu’une partie importante de la population a été atteinte par l’agent infectieux, elle sera immunisée. Alors qu’un confinement empêcherait, au contraire, l’immunisation et favoriserait le retour, plus tard dans l’année, du virus.

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Dans une inhabituelle intervention télévisée, M. Rutte a indiqué, lundi 16 mars, qu’« une grande partie » de la population néerlandaise serait affectée, mais qu’il n’était pas question de décréter un confinement total, qui risquerait de faire « immédiatement » renaître le virus dès que la mesure ne serait plus en vigueur. Une version répétée lors d’un débat parlementaire, à La Haye, par le ministre de la santé, Bruno Bruins, avant qu’il soit victime, mercredi, d’un malaise dû, a-t-il expliqué, à un excès de fatigue.

« Tout à fait inacceptable »

« L’immunité n’est pas une stratégie, mais juste une conséquence de ce que nous voulons faire, dans un pays qui compte une très forte densité de population et, proportionnellement, moins de lits en soins intensifs que d’autres », affirme un diplomate. Il soutient que la politique de son pays est, finalement, assez proche de celle de ses voisins, sans évoquer le fait que le système de soins néerlandais a été fortement rationalisé et ne dispose pas toujours des infrastructures nécessaires. Jaap van Dissel, directeur de l’Insititut national de santé publique (RIVE), soutient, en tout cas, que « le groupe des personnes immunes forme un bouclier pour les personnes plus fragiles ».

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Ce n’est pas l’avis de spécialistes belges, qui estiment que l’approche néerlandaise met en péril les efforts déployés dans les pays voisins et l’Union européenne en général. L’immunité collective est « tout à fait inacceptable », juge ainsi le docteur Yves Coppieters, épidémiologiste à l’Université libre de Bruxelles, interrogé par La Libre Belgique. Il ne nie pas, toutefois, que le confinement peut limiter l’immunité naturelle, mais il souligne qu’il permet au moins que les systèmes hospitaliers puissent gérer au mieux les cas les plus difficiles.

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