Face au coronavirus, le Canada et les Etats-Unis ferment leur frontière commune

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A la frontière avec les Etats-Unis à Lacolle au Québec, le 18 mars.
A la frontière avec les Etats-Unis à Lacolle au Québec, le 18 mars. RYAN REMIORZ / THE CANADIAN PRESS VIA AP

Jamais vu, et impensable il y a encore quelques jours : la plus longue frontière terrestre au monde, 8 893 kilomètres de l’Atlantique au Pacifique, est fermée. Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, en a fait officiellement l’annonce mercredi 18 mars du perron de son domicile de Bungalow Rideau à Ottawa, où il est toujours en isolement volontaire, sa femme Sophie ayant été testée positive au coronavirus.

Lire aussi Canada : Justin Trudeau placé en isolement, sa femme testée positive au Covid-19

« En étroite concertation avec le président Donald Trump, nous avons convenu que le Canada et les Etats-unis vont interdire temporairement tout passage non-essentiel à la frontière », a-t-il déclaré. Justin Trudeau a immédiatement précisé que cette mesure n’affectera pas l’approvisionnement en biens essentiels comme les médicaments, le pétrole ou les denrées alimentaires. Ce sont donc bien les déplacements de personnes qui vont être strictement réglementés, et non le commerce des marchandises entre ces deux pays aux économies très intégrées : l’équivalent de 2 milliards de dollars de biens traverse chaque joue la frontière canado-américaine ; pas question de prendre le risque de rompre la chaîne d’approvisionnement qui mettrait en péril jusqu’à la survie des Canadiens.

Dans la foulée, le premier ministre a annoncé un nouveau plan exceptionnel de 27 milliards de dollars canadiens d’aides directes aux travailleurs et aux entreprises. « Dans ces temps extraordinaires, nous prenons des mesures extraordinaires », a-t-il déclaré. Si la pandémie arrive au Canada avec un temps de latence par rapport à l’Europe, elle est désormais installée : mercredi, le pays comptait près de 600 infections au coronavirus et déplorait huit décès.

Fermeture de toutes les frontières sans exception

A tous ceux qui, au Canada, se demandaient depuis plusieurs jours ce que devenait le premier ministre fédéral, Justin Trudeau a donc fini par répondre présent, en brandissant un chèque et en fermant toutes les frontières sans exception, quand dimanche 15 mars, il estimait encore que, pour les pays qui avaient pris de telles mesures, « ça n’avait pas fonctionné ».

Justin Trudeau avait laissé chacune des treize provinces canadiennes agir en ordre dispersé – la ville de Montréal a même pris d’elle-même l’initiative de mettre en place une « deuxième douane » à l’aéroport international Pierre-Elliot-Trudeau pour encourager les voyageurs à l’isolement quand Ottawa refusait encore jusqu’à lundi de limiter les vols. Ce faisant, le premier ministre s’est attiré les critiques de ses opposants, qui lui reprochent de façon récurrente son manque de leadership. « Le réveil de Justin Trudeau face au coronavirus est tardif et partiel, écrivait mardi une éditorialiste du Journal de Montréal. Sa gestion trop longtemps hésitante de la crise en a fait l’ultime maillon faible. »

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