polémique autour du couvre-feu proclamé en Tunisie par le président Kaïs Saied – Jeune Afrique

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Pour lutter conter la propagation du Covid-19, le président Kaïs Saied a annoncé mardi 17 mars la mise en place d’un couvre-feu, de 18h à 6h. Une mesure qui laisse perplexe la majorité des Tunisiens.


« Le virus ne serait actif qu’après 18 heures ? », s’interrogent ironiquement les Tunisiens en réaction à la décision du chef de l’État, Kaïs Saied, de mettre en place un couvre-feu tous les soirs, de 18h à 6h, pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Lors de cette prise de parole, diffusée à la télévision mardi 17 mars et qui a duré 13 minutes, le président de la République – resté silencieux depuis le début de l’épidémie en Tunisie (29 cas au 17 mars) – a demandé à l’Assemblée de mettre en place un dispositif législatif pour aider ceux qui perdraient leurs revenus, précisant qu’il ferait lui-même don de la moitié de son salaire. Puis, après avoir épinglé l’indiscipline de ses concitoyens, il assuré que le pays pouvait en finir avec le Covid-19 sous… deux semaines ! Des déclarations qui ont plongé les Tunisiens dans une grande perplexité.

Ni fermeté, ni empathie

Attendu sur des mesures de confinement, un éventuel déploiement de l’armée pour contrôler les mises en quarantaine et épauler les autorités dans l’encadrement de la pandémie, mais aussi sur des initiatives diplomatiques pour obtenir de l’aide internationale, Kaïs Saied n’a montré ni fermeté ni empathie.

Il faut être radical, exiger de la discipline et donner les moyens au corps médical déjà mobilisé. Sinon ce sera trop tard

« La Tunisie persiste dans une réponse graduée », remarque le journaliste, Mourad Zghidi. Une démarche jugée dangereuse, en particulier par les professionnels de santé : « Il faut être ferme, exiger de la discipline et donner les moyens au corps médical déjà mobilisé. Il faut être radical, sinon ce sera trop tard », s’insurge un médecin. « C’est la décision et le suivi qui nous manquent », tacle le statisticien et directeur de Sigma Conseil, Hassen Zargouni, qui alerte sur une catastrophe annoncée par les chiffres.



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JeuneAfrique

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