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Le Royaume-Uni continue à faire jeu à part. Alors que le pays comptabilisait 1 543 contaminations au coronavirus (dont 407 à Londres) et 55 morts lundi 16 mars au soir (65 % d’augmentation), Boris Johnson a annoncé une série de mesures supplémentaires pour tenter de ralentir la diffusion de l’épidémie. Ces décisions restent cependant moins drastiques que celles prises ces derniers jours par les autres pays européens.
Lors d’une conférence à Downing Street, M. Johnson a essentiellement fait appel à la volonté de ses concitoyens, conseillant spécialement aux Londoniens « même si vous n’avez pas de symptômes, de restreindre vos interactions, de limiter vos déplacements à l’essentiel et de privilégier le télétravail ». « C’est le moment d’éviter les pubs, les clubs et les théâtres », a-t-il ajouté.
M Johnson a également « fortement conseillé » aux « plus fragiles », à savoir « les plus de 70 ans, les personnes avec des pathologies et les femmes enceintes, de s’isoler ». Objectif : « Ralentir le pic de l’épidémie et l’aplanir. » « Il s’agit aussi de prendre les bonnes mesures au bon moment, sur la base des meilleurs conseils scientifiques, a insisté le premier ministre flanqué de son conseiller scientifique en chef, Sir Patrick Vallance, et du conseiller médical en chef, Chris Whitty. L’épidémie progresse plus vite que prévu, notamment à Londres. Si nous n’allons pas plus loin, le nombre de contaminations pourrait doubler tous les quatre à six jours. »
« Nous sommes une démocratie mature »
Pourquoi n’avoir pas imposé des mesures obligatoires, a interrogé un journaliste ? « Nous sommes une démocratie mature, une société d’adultes, les gens comprennent la nature de nos mesures », a répliqué le premier ministre, ajoutant que si le Royaume-Uni ne suivait pas la voie adoptée désormais par quasiment toute l’Union européenne, c’est parce que « chaque pays est à un stade différent de l’épidémie, et notre action doit être déclenchée au bon moment pour être efficace ».
Il n’est donc toujours pas question de fermer les écoles britanniques, contrairement à partout ailleurs en Europe, « même si ce n’est pas exclu », a précisé M. Johnson. Il n’a fait aucune mention d’une éventuelle fermeture des frontières ou de la nécessité de confiner les maisons de retraite. Pourtant, M. Vallance, son conseiller scientifique, a concédé que le pays « n’est plus qu’à trois semaines de la situation italienne », contre quatre évaluées jusqu’ici. Et il a conseillé aux personnes qui auraient quelqu’un dans leur foyer présentant les symptômes du coronavirus, de s’isoler « quatorze jours » au lieu des sept jours recommandés pour les personnes malades, en fin de semaine dernière.
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