« Immunité collective », la stratégie risquée du Royaume-Uni pour lutter contre le coronavirus

0
200

[ad_1]

Boris Johnson (au centre) et ses conseillers Patrick Vallance et Chris Whitty à Londres le 12 mars.
Boris Johnson (au centre) et ses conseillers Patrick Vallance et Chris Whitty à Londres le 12 mars. SIMON DAWSON / AFP

Italie, France, Allemagne, Espagne, Danemark, Belgique… Les pays européens ont tous pris des mesures radicales pour limiter la pandémie due au coronavirus. Interdire les rassemblements importants, fermer les écoles, les commerces non essentiels, filtrer les entrées aux frontières… Le Royaume-Uni est le seul à résister encore, optant pour une stratégie de santé publique originale, mais risquée.

Lundi, les écoliers et les étudiants britanniques devraient encore pouvoir se rendre dans leur établissement, et si Downing Street semble avoir changé d’avis au sujet des rassemblements (ils pourraient finalement être limités à partir de la semaine prochaine), aucune mesure de confinement stricte n’a été décidée. Les personnes présentant des symptômes légers du Covid-19 (la maladie causée par le SARS-CoV-2) doivent seulement rester chez elles sept jours et limiter les contacts avec leurs proches, ont recommandé les autorités jeudi 12 mars.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’Europe, épicentre de la pandémie, se cloisonne face au Covid-19

« Herd immunity »

Patrick Vallance est le conseiller scientifique en chef (chief scientific advisor) du gouvernement britannique, l’autorité scientifique sur laquelle Boris Johnson s’appuie pour prendre ses décisions. Il est secondé par Chris Whitty, le chief medical officer. M. Vallance, 59 ans, ex-chef de la recherche et développement du géant pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK), a détaillé son approche jeudi soir à Downing Street ; il a refait le tour des médias vendredi pour insister sur la notion d’« immunité collective » (herd immunity), à la base de la stratégie nationale. « Il n’est pas possible d’éviter que tout le monde attrape le virus. Et ce n’est pas non plus souhaitable car il faut que la population acquiert une certaine immunité », a t-il répété.

Le but des autorités britanniques n’est pas d’« éliminer » le virus, mais plutôt de limiter sa propagation pour éviter un « second pic » épidémique à l’hiver prochain. Toujours selon M. Vallance, il faudrait qu’environ 60 % de la population britannique contracte le virus pour qu’elle développe cette immunité collective permettant d’éviter de futures épidémies.

Sachant que le pays compte un peu plus de 66 millions d’habitants, il s’agirait que 40 millions de Britanniques soient infectés par le virus. Si la plupart d’entre eux ne développeront qu’une forme légère de la maladie, quelques millions (6, 7, 8 millions ?) risquent quand même de tomber gravement malades. Autant dire que le National Health Service (NHS), le système de santé publique britannique, avec ses 5 000 lits en réanimation disponibles, serait très vite débordé.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: