En Irak, les milices chiites poussent au retrait des troupes étrangères

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L’aéroport de Kerbala (Irak) détruit, selon les autorités religieuses irakiennes, par des frappes américaines, le 13 mars 2020.
L’aéroport de Kerbala (Irak) détruit, selon les autorités religieuses irakiennes, par des frappes américaines, le 13 mars 2020. ALAA AL-MARJANI / REUTERS

La consternation domine en Irak après des raids de représailles américains contre une milice pro-iranienne. Les frappes qui ont visé, vendredi 13 mars, cinq dépôts d’armes des Brigades du Hezbollah ont tué six Irakiens – trois militaires, deux policiers et un civil – et en ont blessé 12 autres, selon un bilan provisoire de l’armée irakienne. Le général Franck McKenzie, à la tête du commandement central de l’armée américaine, a salué le « succès » de l’opération menée en réponse à l’attaque, la veille, imputée aux Brigades du Hezbollah, contre une base abritant des troupes de la coalition internationale, qui a tué deux Américains et un Britannique. Pour les autorités de Bagdad, elle constitue une nouvelle « agression américaine » et une « violation de la souveraineté irakienne » qu’elles entendent dénoncer devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Deux roquettes ont de nouveau visé samedi la base militaire de la coalition internationale.

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Les partis et les milices chiites proches de l’Iran ont exigé de nouveau le départ des forces américaines d’Irak. Cette escalade est, pour elles, un argument supplémentaire dans le débat lancé après l’assassinat dans une frappe de drone américaine à Bagdad, le 3 janvier, du général iranien Ghassem Soleimani, le chef de la force Al-Qods des gardiens de la révolution, et de son lieutenant en Irak, Abou Mahdi Al-Mohandes. Dans une rare démonstration d’unité, la majorité chiite au Parlement avait voté, le 5 janvier, une résolution non contraignante pour demander au gouvernement de bouter hors d’Irak les forces étrangères. Quelque 6 000 troupes – dont 5 200 Américains – ont été redéployées depuis 2014 pour lutter contre l’organisation Etat islamique (EI).

« Comme des forces d’occupation »

Les tenants de la ligne dure sont tentés par l’escalade alors que la crise politique bloque l’avancée de ce dossier. La nomination d’un successeur au premier ministre Adel Abdel Mahdi, qui a démissionné en novembre sous la pression de la rue, n’est toujours pas actée. L’envoi annoncé de batteries de missiles Patriot, pour protéger les bases où sont stationnés des Américains, attise leur impatience.

« Nous devons expulser toutes les troupes américaines du Moyen-Orient, réclame le porte-parole de la milice des Brigades du Hezbollah, Mohamed Mohie Eddin. Les Américains ne sont pas là pour aider l’Irak. » « Les hélicoptères Apache, les F-16 et les tanks Abrams restent sous leur contrôle, que ce soit pour les armements ou les pièces détachées. L’Irak peut sécuriser son territoire et ses frontières sans eux, et on doit pouvoir négocier des armes et des formations avec d’autres pays », poursuit-il.

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