Mgr Ian Ernest: un grand mélomane

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Mardi, l’Evêque de Maurice et chef de l’église anglicane, Mgr Ian Ernest, s’est vu attribuer la plus haute distinction de la République, soit Grand Commander of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il joue au piano, notamment pour sa petite-enfant Camille et qu’il apprécie la musique. 

Que représente cette décoration pour vous ?
C’est d’abord une reconnaissance des valeurs que nous défendons en tant que religieux et qui visent à donner du sens à la vie de toute personne. Cela veut aussi dire que l’œuvre de toute l’église qui a contribué de manière significative à la bonne marche de la société mauricienne a été reconnue et en particulier la famille anglicane sur qui rejaillit cette reconnaissance de l’Etat. C’est définitivement un encouragement à continuer la route. 

L’église catholique dans le monde est secouée par des scandales de pédophilie. Votre réaction ?
Cela m’attriste que l’église catholique soit au cœur de scandales. C’est bon de faire la lumière sur ces choses pour que nous puissions redonner confiance à cette grande institution qu’est l’église. L’église anglicane aussi a été éclaboussée par de tels scandales. Disons les choses comme elles sont : nous sommes limités, faibles et pêcheurs. Mais il ne faut pas pointer du doigt l’institution mais pointer du doigt le pêché. En Dieu, nous sommes capables d’aller au-delà de cela et comme l’écrit le père Timothy Radcliffe dans son livre Les Sept dernières paroles du Christ : «Le pardon donne vie à ce qui est mort et rend beau ce qui est laid.» Pour certaines choses, nous devons être vigilants et avoir la capacité de voir que l’on porte en nous quelque chose de différent qui est la présence de Dieu, qui nous permet d’agir de manière irréprochable. 

Que faites-vous durant votre temps libre et durant les week-ends? 
Mon temps libre, c’est un jour de congé par semaine, soit le jeudi. Le samedi, je suis pris par des rencontres diocésaines et d’autres réunions et le dimanche, il y a les célébrations et les messes. Parfois, j’ai un peu de temps pour la famille en week-end. Donc, le jeudi, je lis beaucoup, je joue au piano ou j’écoute de la musique.

Parlez-nous de votre famille. 
Depuis 36 ans, je suis marié à Kamla et nous sommes parents d’un fils, Julian, qui après plusieurs années aux Seychelles, est revenu au pays. Il est dans les Ressources humaines. Julian est marié à Mathilde et Kamla et moi avons une petite-fille de quatre ans nommée Camille, qui est la prunelle de nos yeux. 

Cuisinez-vous? 
Non. Mais je sais faire de petites choses. Moi, je fais la vaisselle après et je donne un coup de main dans les tâches domestiques.  

Gourmand ou gourmet ? 
Les deux. J’aime les mets mauriciens mais pas trop épicés.
 
Pratiquez-vous du sport ? 
Pour des raisons de santé, je dois faire de la gym et j’essaie de dégager du temps, soit une petite heure trois fois la semaine. Je vais au gymnase car je suis un homme de communauté et cela me permet de rencontrer des gens, des jeunes.

Etes-vous préoccupé par la jeunesse ?
Pas dans le mauvais sens du terme. La jeunesse a un potentiel de vie, de transformation. Il nous faut simplement lui donner la possibilité de s’exprimer et être en constant dialogue avec elle.

Quels livres lisez-vous actuellement
Je lis plusieurs livres à la fois. Pour suivre l’actualité, ce sont des magazines et en particulier Le Point qui résume bien l’actualité et qui débat aussi de notions philosophiques. Comme livres, je lis Enlightenment Now de Steven Pinker, Les sept dernières paroles du Christ du père Timothy Radcliffe, La joie d’une rencontre, récit journalistique contant la rencontre entre Mgr Desmond Tutu et le Dalai Lama, deux personnes de cultures et de religions différentes mais capables d’être des vecteurs de paix, de joie et d’amour. Je lis aussi beaucoup de biographies, tout comme je m’intéresse aux œuvres de Mère Teresa. 

Qu’écoutez-vous à la radio ? 
J’écoute la radio surtout en voiture. J’essaie d’être sélectif et d’écouter les grands sujets d’actualité.

Et que regardez-vous à la télévision ? 
Des comédies de temps à autre mais surtout des jeux comme Questions pour un Champion. 

Quel type de musique écoutez-vous ? 
J’écoute beaucoup de musique classique, de la musique religieuse et du cool jazz. J’apprécie aussi la musique classique indienne car j’ai fait mes études anglicanes à l’université de Madras en Inde.
 
Pour vous, c’est quoi le bonheur? 
C’est la présence de Dieu dans ma vie. Je la recherche et je la ressens au quotidien. Une des grandes tragédies du monde d’aujourd’hui est de marginaliser cette présence alors qu’elle est porteuse de générosité et d’amour.
 
Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de quitter ce monde? 
L’héritage que je souhaiterai laisser derrière est la joie d’aimer et d’être aimé. 


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