les cours du pétrole s’effondrent et entraînent avec eux les Bourses asiatiques

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Un trader koweïtien à la bourse de Koweit City le 1er mars.
Un trader koweïtien à la bourse de Koweit City le 1er mars. YASSER AL-ZAYYAT / AFP

La scène qui s’est jouée, vendredi 6 mars, à Vienne, au siège de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), en Autriche, restera certainement dans les annales de l’histoire turbulente de l’or noir. Dans un climat glacial, le ministre russe de l’énergie, Alexander Novak, a fait voler en éclats l’alliance entre Moscou et Riyad qui pilotait depuis trois ans l’équilibre délicat du marché. En quelques heures, le monde du pétrole est passé d’un risque de panique à une crise majeure. Un choc dont les conséquences économiques et sociales risquent d’être sévères.

Lundi matin 9 mars, les cours ont chuté lourdement en Asie. Le baril de Brent de la mer du Nord a plongé de 20,5 % à 35,99 dollars. Cette chute libre ne semble pas prête de s’arrêter. Les observateurs du marché s’accordent à dire que dans les prochaines semaines, le cours pourrait atteindre son niveau historiquement bas de 2016, autour de 30 dollars. Dans la foulée, les Bourses de Tokyo et de Hongkong ont également dégringolé lundi matin : – 4,6 % et – 3,8 %.

La source de ce déséquilibre se trouve bien sûr dans les conséquences de l’épidémie due au coronavirus – mais cette crise sanitaire heurte de plein fouet un marché d’une grande fragilité. C’est d’abord en Chine que les conséquences économiques du virus se sont fait sentir. Or le pays est le principal moteur de la demande pétrolière dans le monde. La Chine représente 14 % de la consommation mondiale, soit 14 millions de barils par jour. Surtout, l’économie chinoise est de plus en plus gourmande en pétrole : en 2019, Pékin était le premier importateur mondial et 80 % de l’augmentation de la demande était due à la Chine seule !

Le ralentissement de l’économie chinoise et les restrictions sur les déplacements ont immédiatement fait plonger la demande. Logiquement, les prix se sont effondrés, passant de 70 dollars début janvier à 50 dollars le baril début mars. Mais un autre facteur, crucial, vient désormais perturber le jeu. Une bataille économique et géopolitique entre les trois plus gros producteurs mondiaux : les Etats-Unis, la Russie et l’Arabie saoudite.

Le pétrole de schiste a transformé l’échiquier mondial

Historiquement, le cartel de l’OPEP, mené par l’Arabie saoudite, menait le jeu au niveau mondial. Mais depuis 2015, l’échiquier mondial de l’or noir a été totalement transformé, avec le développement rapide du pétrole de schiste aux Etats-Unis, et en particulier dans la région texane du Bassin Permien. Pour contrer cette concurrence, les Saoudiens décident en 2016 d’inonder le marché. Le schiste étant plus coûteux à produire, le régime de Riyad espère mettre en faillite les Américains qui osent défier sa domination historique. Peine perdue : les producteurs texans tiennent le choc, et continuent à produire malgré tout.

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