La faillite de Yes Bank confirme la mauvaise santé de l’économie indienne

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Une agence de Yes Bank, le 6 mars, à Bangalore dans le sud de l’Inde.
Une agence de Yes Bank, le 6 mars, à Bangalore dans le sud de l’Inde. MANJUNATH KIRAN / AFP

La banque numérique n’est pas nécessairement la banque du futur. En Inde, le naufrage de Yes Bank, survenu vendredi 6 mars, suggère même que ce modèle n’est qu’une chimère. Cet établissement privé lancé en 2004 par un banquier venu d’Amérique, Rana Kapoor, se voulait un symbole de modernité, en surfant sur la dématérialisation de la finance. Il va être sauvé par une banque d’Etat, State Bank of India (SBI), la plus grande et la plus traditionnelle du pays.

Celle-ci a promis de « retenir Yes Bank au bord de la falaise », en acquérant pour une durée minimale de trois ans 49 % de son capital, au prix de 10 roupies l’action (12 centimes d’euros), à la suite de quoi elle y injectera de l’argent frais pour 26,5 milliards de roupies (322 millions d’euros).

Une humiliation pour Yes Bank, qui avait réussi à se hisser au quatrième rang des banques privées

Une humiliation pour Yes Bank, qui avait réussi à se hisser au quatrième rang des banques privées – derrière ICICI, HDFC et Kotak Mahindra – et à devenir le numéro un des transactions en ligne dans le sous-continent, avec 514 millions d’opérations au mois de janvier, sur un total national de 1,31 milliard.

Jeudi 5 mars en fin de journée, la banque avait été placée sous le contrôle direct de la banque centrale (Reserve Bank of India, RBI). Vendredi, le cours de son action a fondu de 56 % à la Bourse de Bombay, à 16,2 roupies (20 centimes d’euros). Il y a trois mois, le titre valait quatre fois plus.

Les retraits au guichet ont été plafonnés à 50 000 roupies (608 euros) par personne

Les clients de Yes Bank en sont pour leurs frais. En attendant d’être fixés sur leur sort, beaucoup ont fait la queue à la veille du week-end dans les 1 200 agences de l’établissement, dans l’espoir de retirer au plus vite leurs avoirs. C’était peine perdue : les retraits au guichet ont été plafonnés à 50 000 roupies (608 euros) par personne et tous les paiements et retraits par carte ont été bloqués. Ces restrictions vont durer un mois minimum.

Les difficultés de Yes Bank viennent pour l’essentiel, d’après la RBI, de son « incapacité à couvrir les pertes potentielles dues à ses créances douteuses », autrement dit les prêts accordés à des débiteurs qui ne les remboursent pas, lesquels valent actuellement à l’ensemble du secteur financier indien d’être secoué par une crise grave. Au 30 septembre 2019, ces prêts représentaient pour Yes Bank un encours de 2 milliards d’euros.

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