La mort de Javier Perez de Cuellar, ancien secrétaire général de l’ONU

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Le secrétaire général de l’Organisation des nations unies,  Javier Perez de Cuellar, à Amman, en septembre 1990.
Le secrétaire général de l’Organisation des nations unies,  Javier Perez de Cuellar, à Amman, en septembre 1990. PATRICK BAZ / AFP

Il était d’un autre temps, d’un autre siècle, qui connut son lot d’horreurs incomparables et la mise en place d’organisations censées y remédier. Il a incarné à sa manière – plutôt effacée et pudique – les vertus de la diplomatie patiente et habile, du multilatéralisme érigeant le compromis en méthode de travail. Ancien secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU) entre 1982 et 1991, qu’il a dirigée pendant deux mandats, le Péruvien Javier Perez de Cuellar est mort le 4 mars, à Lima, à l’âge de 100 ans.

Seul Latino-Américain parvenu à ce poste, Javier Perez de Cuellar voulait croire, et œuvrait en ce sens, à un système collectif pouvant permettre d’assurer la paix et la sécurité, en limitant l’usage de la guerre. Il a été salué comme un « homme d’Etat accompli » et un « diplomate engagé » par son lointain sucesseur, Antonio Guterres. « M. Perez de Cuellar a joué un rôle crucial dans bon nombre de succès diplomatiques, notamment l’indépendance de la Namibie, la fin de la guerre Iran-Irak, la libération des otages détenus au Liban, les accords de paix au Cambodge et, dans les derniers jours de son mandat, un accord de paix historique au Salvador », a énuméré l’actuel secrétaire général.

Longue expérience dans les cercles diplomatiques

Homme cultivé, aux manières soignées, Javier Perez de Cuellar est né à Lima le 19 janvier 1920. Diplômé en droit, il entre au ministère des affaires étrangères du Pérou en 1944, peu avant la recomposition géopolitique du monde, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Il figure dans la délégation péruvienne qui participe à la première assemblée générale de l’ONU, à Londres, en 1946. Les espoirs suscités par la fin du conflit s’éteignent vite. Le monde se retrouve dans les affres de la guerre froide, bloc contre bloc. Javier Perez de Cuellar occupe des postes d’expatrié en France, au Royaume-Uni, en Bolivie et au Brésil, avant de devenir ambassadeur en Suisse, en Union soviétique, en Pologne et au Vénézuela.

En 1971, il devient représentant permanent du Pérou auprès de l’ONU, commençant une longue carrière à New York, au siège de l’organisation. On y brille davantage dans les couloirs, en s’initiant aux subtilités de dossiers complexes, que par des effets d’estrade. En 1975, il est nommé représentant spécial à Chypre, poste qu’il occupe jusqu’en 1977. En 1979, le Péruvien est nommé secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques spéciales, une fonction à laquelle il ajoutera deux ans plus tard la charge de représentant personnel du secrétaire général pour le dossier afghan.

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