le secteur du transport aérien redoute des pertes colossales

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Le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Alexandre de Juniac, à Singapour, le 12 mars 2019.
Le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Alexandre de Juniac, à Singapour, le 12 mars 2019. ROSLAN RAHMAN / AFP

Déjà fragilisé par la crise du 737 MAX de Boeing, immobilisé depuis près d’un an, le secteur du transport aérien encaisse avec effroi le choc supplémentaire du Covid-19. Les prévisions sont chaque jour plus catastrophiques. Jeudi 5 mars, l’Association internationale du transport aérien (IATA) a une nouvelle fois revu à la hausse le coût de l’épidémie pour les compagnies. Son estimation atteint désormais les 113 milliards de dollars (environ 101 milliards d’euros).

C’est « la baisse des revenus annuels des compagnies aériennes générée par le coronavirus », indique au Monde Alexandre de Juniac, directeur général de IATA. Il y a quelques jours encore, l’association évaluait à une trentaine de milliards de dollars la perte de revenus des seules compagnies aériennes asiatiques. Mais ce montant avait été évoqué « avant que l’épidémie sorte d’Asie » pour gagner le monde entier, précise l’ancien PDG d’Air France-KLM.

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A présent que la pandémie menace, l’association a sorti sa calculatrice. Et l’addition s’annonce lourde. Sans surprise, c’est dans la zone Asie-Pacifique, d’où le Covid-19 est issu, que les compagnies aériennes devraient payer le plus lourd tribut, avec une perte de chiffre d’affaires estimée à près de 50 milliards de dollars.

L’Europe se divise sous l’effet de l’épidémie, entre les pays particulièrement touchés par le Covid-19 et ceux qui sont encore relativement épargnés. Dans le premier groupe, qui réunit l’Autriche, la France, l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, la Suisse, la Suède et le Royaume-Uni, la perte de revenus des compagnies pourrait s’élever à 37,3 milliards de dollars, selon IATA. Pour le reste du Vieux Continent, la facture redoutée est bien moindre, avec une baisse de chiffre d’affaires de « seulement » 6,6 milliards de dollars. Enfin, le Canada et les Etats-Unis verront aussi leurs revenus fondre de 21,1 milliards de dollars.

« Les avions sont vides »

Depuis quelques jours, la panique gagne les compagnies. « Les avions sont vides », constate M. de Juniac. Air France a déjà reconnu un manque à gagner de 150 à 200 millions d’euros au début de l’épidémie, mais ne souhaite plus communiquer, pour l’instant, de nouvelles données. Un silence qui favorise la circulation des chiffres les plus alarmistes.

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Les réservations seraient ainsi en chute libre (– 70 %), Transavia, filiale à bas coûts d’Air France, étant la plus touchée. Sur certains de ses vols, le nombre de passagers afficherait une baisse de « 30 %, 40 %, et même 50 % », croit savoir un syndicaliste. Surtout, la compagnie serait confrontée à une recrudescence de no shows, ces clients qui, à la dernière minute, ne se présentent pas à l’embarquement. Une pratique qui montre que les réactions vis-à-vis du Covid-19 ont pris un tour irrationnel, car Transavia ne dessert pas de destinations long-courriers – notamment en Asie –, pas plus que l’Italie. Selon nos informations, l’épidémie aurait déjà entraîné un recul de 7 % de l’activité d’Air France.

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