L’Éthiopie repousse l’ouverture à la concurrence de son marché des télécoms – Jeune Afrique

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Le gouvernement éthiopien n’a pas encore fait connaître le nouveau calendrier après le report de l’octroi de deux licences d’opérateurs de télécommunications, initialement prévu pour ce mois de mars.


Eyob Tekalign Tolina, le ministre d’État éthiopien des Finances, a annoncé le report de la date d’octroi des deux nouvelles licences d’opérateurs de télécommunications en Éthiopie, initialement prévue pour mars.

Selon le ministre, cité par l’agence de presse Reuters le 28 février, ce sont les candidats qui auraient demandé à disposer d’un délai plus long afin de peaufiner leurs offres : « Le calendrier est probablement trop agressif pour la plupart des opérateurs », a-t-il indiqué, précisant que la nouvelle l’échéance pour le dépôt de candidature sera donnée dans les deux prochaines semaines.

Contexte socio-politique tendu

L’annonce vient confirmer les doutes de certains spécialistes du secteur quant à la capacité du pays de 100 millions d’habitants à ouvrir rapidement son marché. Début décembre, Stéphane Richard, PDG de l’opérateur français Orange qui est candidat à une licence et à une prise de participation minoritaire dans l’opérateur historique, Ethio Telecom, a confié son scepticisme à Jeune Afrique, pointant un contexte politique incertain.

De fait, le pays mené depuis avril 2018 par le Premier ministre et prix Nobel de la Paix, Abiy Ahmed, est en pleine période de campagne électorale et régulièrement sujet à des violences communautaires. Dimanche 23 février, un « attentat à la bombe » lors d’un meeting organisé par des soutiens d’Abiy Ahmed dans la ville d’Ambo a d’ailleurs fait 29 blessés. Jugées imprévisibles par les observateurs, les prochaines élections générales ont été fixées au mois d’août 2020.

De nombreux candidats

Malgré ce contexte tendu, la libéralisation du marché éthiopien, dont la pénétration du mobile est encore faible, nourrit les intérêts des opérateurs télécoms internationaux. Outre Orange, vingt-et-un opérateurs se seraient déjà portés candidats. Parmi eux, le britannique Vodafone cherche à créer un consortium d’investisseurs par l’entremise de sa filiale kényane, Safaricom. Le sud-africain MTN et l’émirati Etisalat sont également dans la course.

Alors que les contours de la privatisation restent encore floues, le ministre des Finances a affirmé à Reuters que « ce ne sera pas une pure vente aux enchères, car nous avons d’autres considérations importantes, comme l’économie numérique et la couverture universelle ». Le coût des licences est estimé par les opérateurs à environ un milliard de dollars.



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JeuneAfrique

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