Claude Narain: «l’ecole hôtelière SGD n’est plus l’institution de référence»

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Claude Narain, président du Tourism Employees Welfare Fund et ex-directeur de Constance Academy.

Claude Narain, président du Tourism Employees Welfare Fund et ex-directeur de Constance Academy.

Depuis un peu plus d’un an, Claude Narain est président du Tourism Employees Welfare Fund. Il s’agit du fonds qui assure le bien-être des employés du secteur touristique. Le gestionnaire aguerri qui a une grande connaissance du secteur hôtelier est dans son élément.

Parallèlement, le fondateur et ancien directeur de la Constance Academy continue à conseiller les cadres du groupe hôtelier où il a exercé pendant les 28 ans. Il y a gardé un statut de consultant.

Claude Narain est également le parrain de la Seychelles Tourism Academy. La direction de l’institution invite régulièrement notre compatriote à faire le déplacement dans l’archipel pour s’assurer de la qualité de l’enseignement dispensé.

L’observateur averti de l’univers touristique des îles est inquiet pour l’hôtellerie mauricienne. Il a remarqué une baisse dans la qualité du service dans quelques établissements. «L’hôtellerie, c’est du service, la formation du personnel est essentielle», estime l’expert.

Les grands groupes hôteliers comprenant l’importance de l’enjeu ont créé leurs centres de formation pour assurer la formation continue de leurs employés. Mais qu’en est-il des autres établissements ?

«Les hôtels ne disposant pas de Training Academy recrutent des jeunes qui se présentent sur le marché du travail.» Mais sont-ils formés pour assurer un service de qualité ? «C’est la raison d’être de l’École hôtelière Sir Gaëtan Duval», répond Claude Narain qui a, dans le passé, présidé le conseil d’administration de l’école située à Ébène.

L’ancien président de l’École hôtelière s’inquiète. Il y a une baisse de niveau dans la performance des jeunes recrues dans le tourisme. «Une institution de formation ne peut pas se complaire dans la routine, elle doit savoir se renouveler», affirme Claude Narain. Il ajoute : «C’est dommage que l’École hôtelière ne soit plus l’institution de référence.»

Cet avis d’un professionnel d’expérience doit être pris en compte. En effet, Claude Narain est l’un des rares professionnels mauriciens ayant exercé plus d’un demi-siècle dans l’hôtellerie. Il y est depuis 55 ans. Il a passé ses 27 premières années de carrière chez Beachcomber avant de passer chez Constance Hotels. Il y est toujours depuis 28 ans.

Viser grand

Notre interlocuteur a commencé très tôt son parcours dans l’hôtellerie. C’est en 1964, que le jeune Mahébourgeois, en attente de ses résultats de School Certificate, prend de l’emploi comme simple plongeur à la cuisine de l’hôtel Le Chaland, aujourd’hui Le Shandrani. Puis, il devient serveur, sommelier avant de se retrouver au front office.

Par la suite, c’est changement de cap. Les parents de Claude Narain veulent, avant tout, la sécurité d’emploi pour leur enfant. Ils l’encouragent à se joindre à la force policière. C’est ainsi que le réceptionniste d’hôtel se retrouve à la Police Training School. Il y rencontre Jean Bruneau et André Feillafé, qui ont terminé leur carrière comme hauts gradés.

Toutefois, après presque un an de service, le constable Narain se rend à l’évidence : il n’est pas fait pour être policier. Donc, à la première occasion qui se présente, il retourne chez Beachcomber, alors New Mauritius Hôtels. Il se retrouvera au Paradis Hotel au Morne. Il excelle et monte en grade.

Comme Claude Narain est un employé prometteur, il bénéficie d’une bourse d’études et s’en va se former en Allemagne. De retour au pays, le cadre en hôtellerie se voit confier successivement la direction des hôtels Paradis, Morne Brabant et Trou-aux-Biches.

En 1991, Claude Narain quitte Beachcomber et devient directeur général de Belle-Mare Plage Hotel. Le groupe Constance construit d’autres hôtels et le besoin en formation se fait sentir. En 1998, la tâche de créer la Constance Academy est confiée à notre interlocuteur. Il s’y applique et en restera le directeur jusqu’à l’année dernière.

Durant toute sa carrière, le marathonien de l’hôtellerie s’est toujours senti prêt à transmettre sa connaissance du métier aux jeunes. «Le tourisme et l’hôtellerie m’ont beaucoup donné. Je veux partager mon expérience. Il faut continuer et transmettre aux jeunes ces valeurs qui ont permis l’émergence de notre secteur touristique», affirme le septuagénaire.


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Lexpress

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