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Alors que Donald Trump a assuré mercredi que les Etats-Unis étaient prêt à faire face à l’épidémie de Covid-19, la gestion de la crise sanitaire ne semble pas être complètement au point. Les autorités sanitaires américaines ont en effet attendu plusieurs jours avant de faire passer des tests à une femme touchée par le coronavirus en Californie car elle n’avait pas été en contact direct avec des personnes contaminées, a affirmé, jeudi 27 février, un élu américain.
L’annonce, faite lors d’une audition au Congrès à Washington, suggère que des cas similaires d’« exposition inconnue » pourraient être passés au travers des opérations de détection du virus, alors qu’environ 8 400 personnes sont sous surveillance dans cet Etat de l’ouest des Etats-Unis.
La patiente a été admise le 19 février à l’hôpital UC Davis, où des médecins ont immédiatement demandé aux autorités fédérales qu’elle soit testée pour le coronavirus, a expliqué Ami Bera, médecin et élu démocrate à la Chambre des représentants, lors de cette audition. Mais il a fallu attendre trois jours, après que son état de santé a empiré, pour qu’elle « passe le test après beaucoup d’insistance » de la part de l’équipe médicale, a affirmé M. Bera, qui a travaillé à l’UC Davis et a été mis au courant par un ancien collègue.
Le résultat positif est arrivé trois jours plus tard, poussant les Centres de détection et de prévention des maladies (CDC) à annoncer mercredi son premier cas suspect « d’exposition inconnue ». Il pourrait être le premier cas de « contamination communautaire » sur le territoire, c’est-à-dire d’une personne n’ayant ni voyagé dans les zones à risques ni été en contact avec un autre malade connu. Un nouveau palier dans la diffusion de l’épidémie.
200 kits de dépistage pour 40 millions d’habitants
Par ailleurs, selon la plainte d’une lanceuse d’alerte, relayée jeudi par des médias, des agents de santé ont été envoyés sans équipement de protection auprès d’Américains rapatriés et placés en quarantaine après avoir été exposés au nouveau coronavirus. Consultée par le Washington Post et le New York Times, la plainte a été déposée par une responsable du ministère américain de la santé affirmant avoir été mise au placard après avoir fait part de ses inquiétudes et menacée d’être licenciée si elle ne passait pas à autre chose.
Ce dossier est notamment lié à la base aérienne militaire Travis, en Californie, où a été détecté le premier cas de « contamination communautaire » sur le territoire américain, expliquent les deux quotidiens américains.
La lanceuse d’alerte affirme dans sa plainte qu’une grosse vingtaine d’employés du ministère de la santé ont été envoyés sans protections, ni formation spécifique préalable, auprès de ressortissants américains rapatriés et placés en quarantaine sur deux bases militaires de Californie fin janvier et début février.
Ces équipes ont travaillé à certains moments, raconte-t-elle, aux côtés d’agents des Centres américains de détection et de prévention des maladies, protégés eux des pieds à la tête. Une fois leur mission en Californie terminée, certains agents du ministère de la santé sont rentrés chez eux à bord de vols commerciaux, rapportent encore les journaux.
Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a déploré le fait que la Californie et ses 40 millions d’habitants ne disposent que de 200 kits de dépistage. En tout, 61 cas ont été confirmés aux Etats-Unis, dont 46 personnes ayant été contaminées à l’étranger.
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