la secte Shincheonji, au cœur de l’épidémie en Corée du Sud

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A Taegu, jeudi 27 février.
A Taegu, jeudi 27 février. JUNG YEON-JE / AFP

L’épidémie de Covid-19 continue de se propager en Corée du Sud, et les Eglises, comme les sectes, en sont le principal vecteur. L’essentiel des 334 nouveaux cas annoncés, jeudi 27 février, concernait des membres de la secte appelée Eglise Shincheonji (« nouveau monde ») de Jésus, dont le fonctionnement opaque pourrait avoir contribué à l’explosion des cas, 1 595 à ce jour dans tout le pays. La branche de Shincheonji à Taegu, dans le sud-est du pays, reste le premier foyer mondial du virus, hors de Wuhan en Chine.

La gravité de la situation a conduit 17 pays, dont le Vietnam et Israël, à interdire d’entrée les personnes venues de Corée du Sud. Le Japon impose cette interdiction pour les personnes s’étant rendues à Taegu et dans le Gyeongsang du Nord, les régions les plus touchées. Les Etats-Unis recommandent de ne pas y aller. Le président Moon Jae-in a élevé, le 23 février, l’alerte aux maladies contagieuses à « rouge », son niveau maximal.

L’inquiétude gagne Séoul après la découverte de contaminations au sein de l’Eglise presbytérienne de Somang, dans le quartier Gangnam, qui compte quelque 60 000 fidèles, et de celle de Myungsung, qui y en revendique 80 000. Sept cas ont par ailleurs été signalés à l’hôpital Eunpyeong Sainte-Marie de l’Université catholique de Corée, dans le nord-ouest de la capitale. L’Eglise catholique de Corée a annoncé la suspension de tous ses offices, une première en deux cent trente-six ans d’histoire.

Les chiffres devraient continuer de croître car le gouvernement a commencé, le 26 février, le contrôle des plus de 200 000 fidèles de Shincheonji, en commençant par ceux présentant des symptômes comme de la fièvre. L’opération a débuté avec retard, car le mouvement a tardé à accepter de coopérer avec les autorités. La secte est connue pour sa culture du secret et sa pratique de l’entrisme dans les autres groupes religieux, afin de les déstabiliser et d’en prendre le contrôle.

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L’œuvre du « diable »

Le Centre coréen des maladies infectieuses (KCDC) a signalé le 18 février les premiers cas liés à Shincheonji. Le virus aurait été contracté lors de déplacements en janvier à Wuhan de plusieurs membres de la branche de Taegu. Les personnes contaminées incluraient une femme de 61 ans, la « patiente numéro 31 », qui serait un cas « superpropagateur », une personne pouvant facilement transmettre le virus.

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Les responsables de l’Eglise ont alors demandé aux fidèles de ne pas révéler leur appartenance, de nier toute participation à des offices ou encore de ne pas suivre les recommandations du gouvernement. Lee Man-hee, le fondateur, en 1984, de la secte, qui prétend que Jésus-Christ lui est apparu et qu’il peut offrir la vie éternelle à ses fidèles, a affirmé que « le diable propageait le coronavirus pour enrayer le développement de l’Eglise ».

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