Janez Jansa, un allié de Viktor Orban, désigné premier ministre en Slovénie

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Janez Jansa, président du Parti démocratique slovène (SDS), le 26 février à Ljubljana.
Janez Jansa, président du Parti démocratique slovène (SDS), le 26 février à Ljubljana. JURE MAKOVEC / AFP

La petite Slovénie va-t-elle à son tour céder à la vague « illibérale » en cours en Europe centrale ? La question se pose après la nomination, mercredi 26 février, d’un admirateur et proche du premier ministre hongrois ultra-conservateur Viktor Orban pour former un nouveau gouvernement. A 61 ans, le sulfureux Janez Jansa, président du Parti démocratique slovène (SDS), a été désigné par le président après l’annonce d’un accord de coalition avec trois autres partis. S’il obtient la confiance du Parlement dans les prochaines semaines, M. Jansa redeviendra premier ministre pour la troisième fois, après avoir déjà dirigé ce pays issu de l’ex-Yougoslavie et ses deux millions d’habitants entre 2004 et 2008, puis entre 2012 et 2013.

Présent dans la vie politique locale depuis son indépendance (1991), M. Jansa suscite des réactions très contrastées dans la prospère et paisible société slovène. Condamné en 2014 à deux ans de prison ferme pour corruption, il avait finalement vu sa peine annulée après six mois de détention. Il avait ensuite opéré un retour en politique en faisant prendre un virage plus nationaliste à sa formation de centre droit, membre du Parti populaire européen (PPE). Lors de la campagne des dernières législatives, en 2018, il avait ainsi tenu un discours antimigrants très fort, se démarquant de la politique pro-européenne du gouvernement, qui avait accepté notamment les quotas de migrants après la crise des réfugiés de 2015.

Débauchage des centristes

Il avait fait campagne en promettant de mettre « la Slovénie en premier », sur le modèle de Donald Trump et Viktor Orban. Ce dernier le soutient ouvertement, et ses proches ont investi dans plusieurs médias slovènes qui ont pris fait et cause pour M. Jansa. Mais, après être arrivé en tête des élections avec 25 % des voix, le chef du SDS avait été incapable de former un gouvernement, en raison de l’aversion qu’il suscitait dans le paysage politique slovène. C’était le candidat de centre gauche arrivé second, Marjan Sarec, qui était devenu premier ministre. Son fragile gouvernement est cependant tombé en janvier, en raison de désaccords sur la politique de santé.

Lire aussi Slovénie : le conservateur Jansa en tête des législatives

Dans la foulée, M. Jansa a réussi à débaucher deux anciens alliés centristes de M. Sarec, le Parti du centre moderne et le Parti des retraités (DeSUS). En chute dans les sondages, ces deux formations « ne voulaient surtout pas avoir à faire face à des élections anticipées », explique Ali Zerdin, chef de l’édition du week-end du quotidien Delo. « Le gouvernement sera une coalition très hétérogène, ce qui devrait éviter à la Slovénie de prendre le chemin de la Hongrie », veut-il toutefois rassurer. La nouvelle coalition bénéficie en théorie de 48 sièges, sur les 90 du Parlement, mais au moins un député du Parti du centre moderne a annoncé qu’il voterait contre.

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