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Livia et Alessia, les jumelles enlevées par leur père, Matthias Schepp (43 ans) en Suisse, à Saint-Sulpice, le 30 janvier 2011, seraient probablement toujours en Suisse, selon “Le Parisien”. Le quotidien a en effet enquêté sur les derniers jours de Matthias Schepp, qui s’est suicidé en se jetant sous un train dans la région de Naples le jeudi 3 février 2011.
Les jumelles suisses Alessia et Livia ont disparu en 2011. La mère des fillettes, Irina Lucidi, s’est engagée dans une fondation pour soutenir les autorités dans des cas de disparitions, et fait évoluer la législation de son pays.
Seul information avérée : Matthias Schepp était en Italie le jeudi 3 février. Il a déjeuné seul, d’après la police du canton de Vaud, dans la région de Naples. C’est également ce soir-là qu’il s’est jeté sous un train reliant Bari à Milan.
«De tout cœur avec Irina et sa famille en cette journée ô combien éprouvante. Quel horrible anniversaire.» Une pensée anonyme, quelques mots inscrits sur la Toile. Le 30 janvier 2011, Alessia et Livia ont été enlevées par leur père à Saint-Sulpice, dans le canton de Vaud. La trace des jumelles de 6 ans se perd en Corse, au lendemain de leur enlèvement. Dans une dernière lettre adressée à sa femme, cet ingénieur annonçait que les fillettes «reposaient en paix». Le corps de Matthias Schepp a été retrouvé le 3 février sur les voies, en gare de Cerignola, dans le sud de l’Italie.
Une fondation pour cadeau d’anniversaire
Reste l’attente, 10 ans après. Soutenue par Swissmissing*, Irina Lucidi a multiplié les appels pour mobiliser l’intérêt des médias. Cette mère courage se bat pour que l’affaire ne soit pas classée, l’enquête étant désormais centralisée en Suisse. «Cela me fait très peur, parce que cela veut dire qu’on ne les retrouvera jamais», confiait-elle en juin dernier dans le quotidien suisse «Matin Dimanche». Le 7 octobre, jour du septième anniversaire d’Alessia et Livia, une fondation en leur nom a été créée. Baptisée Missing Children Switzerland, l’organisation non-gouvernementale a pour mission d’améliorer les processus concernant la disparition de mineurs dans le pays. Un «cadeau» fait par leur maman.
Présidée par Irina Lucidi, la fondation a «pris son envol opérationnel» ce 30 janvier. Une plateforme téléphonique disponible 24h/24 et 7 jours sur 7 a été activée et sera opérationnelle fin mars 2012**. Toute personne souhaitant signaler une disparition d’enfant ou apporter des renseignements pourra s’en référer à l’organisation. «Des conseillers opérationnels prendront en charge les cas de disparitions, feront l’interface entre les différents intervenants, et, en premier lieu, avec les polices responsables des affaires», indique le communiqué. La mise en place d’un réseau de volontaires et les études comparatives de législation devraient contribuer à mener une «lutte préventive contre ces phénomènes».
«Je garde espoir»
«La situation est désespérante, toujours aussi désespérante qu’il y a un an. Il n’y a pas vraiment eu de réponses ni d’issue, mais la vie continue» a confié Irina Lucidi à l’agence de presse suisse ATS. Résidant encore dans l’appartement au bord du lac Léman qu’elle occupait avec ses deux filles depuis sa séparation d’avec son époux à l’été 2010, cette femme se désole de voir passer les saisons. «C’est un amas de rage et de désespoir. Il y a beaucoup d’énergie en moi que j’essaie de transformer», a-t-elle expliqué. Cette fondation, c’était une «nécessité»: «Ce qui me fait vivre mieux, […] c’est de mettre mon expérience au service de la société, au profit des autres enfants. Nous avons le devoir de les protéger.»
Malgré la douleur, elle se félicite que «cette histoire [ait] sensibilisé toute la population à une problématique à laquelle on n’accordait pas trop d’importance». Reconnaissante du soutien dont elle bénéficie, Irina Lucidi se réjouit du «travail d’équipe» au cœur de la fondation: «C’est vraiment pour elles, en leur nom que l’on fait ça.» Une maman engagée qui espère un jour retrouver ses fillettes. «Je garde espoir, les enquêtes continuent dans les trois pays [Suisse, France, Italie, Ndlr]. Tant que les enquêtes continuent, il y a toujours un espoir».
*Fondation privée spécialisée dans la recherche de personnes disparues.
**La plateforme téléphonique nationale sera accessible au0848 116 000. Les conseillers pourront répondre aux appels en français, allemand et italien.
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