de retour de Venise, une maire du Calvados fait campagne en télétravail

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Une route fermée par la police, à Branville, en Normandie, en prévision de l’arrivée de 34 Français rapatriés de Wuhan, épicentre du coronavirus en Chine, le 21 février 2020.
Une route fermée par la police, à Branville, en Normandie, en prévision de l’arrivée de 34 Français rapatriés de Wuhan, épicentre du coronavirus en Chine, le 21 février 2020. LOU BENOIST / AFP

Loin des débats politiques nationaux sur la fermeture des frontières, des passes d’armes entre Agnès Buzyn et Anne Hidalgo sur la préparation des structures sanitaires parisiennes, c’est dans une petite ville normande de près de 10 000 habitants que l’effet du coronavirus sur les prochaines élections municipales s’est fait ressentir cette semaine.

Hélène Burgat, maire de Mondeville et candidate à un troisième mandat, a décidé de suspendre sa campagne sur le terrain, pour respecter les consignes sanitaires à la suite d’un voyage à Venise, nouveau foyer de contamination. La Vénétie est entrée dans la liste des zones pour lesquelles les voyageurs qui en reviennent doivent prendre des précautions pendant quatorze jours, la durée d’une possible incubation. Le gouvernement recommande notamment d’éviter « toute sortie non indispensable (grands rassemblements, restaurants, cinéma…) ».

Pour l’édile, qui ne présente aucun symptôme – « Je vais très bien », nous dit-elle –, pas de débat public ni de grand meeting, donc. « Tout était prêt pour le débat d’avant-premier tour des municipales, organisé par la rédaction Ouest-France, ce mardi 25 février 2020, à 19 heures. Il est finalement annulé, pour cause de coronavirus ! », écrivent nos confrères de Ouest-France.

« Je rentre d’Italie, je vois les règles, je les applique »

L’élue, rentrée mardi 18 février de Vénétie, gère depuis son domicile les affaires municipales, en lien avec sa directrice des services. Quant à la campagne électorale, pas de porte-à-porte ni de réunion publique, mais les moyens modernes lui permettent toutefois de ne pas rester totalement en retrait, car « disparaître pendant dix jours en pleine campagne, c’est compliqué », concède-t-elle. Il y a des parades : « Je fais les réunions d’appartement, par Facetime. »

Et les membres de sa liste divers gauche continuent d’arpenter les rues de la ville du Calvados, notamment pour ne pas céder du terrain aux trois autres listes concurrentes, « Mondeville ensemble » (gauche, tête de liste PCF), « Tous Mondevillais » (gauche, tête de liste Parti radical de gauche), « Prenons le pouvoir à Mondeville » (RN).

« Si les élus ne donnent pas l’exemple sur ces affaires-là, qui le fera ? » Hélène Burgat

Plus largement, l’élue aimerait éviter tout emballement sur le sujet et assume un devoir d’exemplarité dans cette affaire. « Si les élus ne donnent pas l’exemple sur ces affaires-là, qui le fera ? », ajoute Mme Burgat, qui est, par ailleurs, enseignante et ne se rendra pas dans son établissement avant la fin de ces quatorze jours. « Je rentre d’Italie, je vois les règles, je les applique. » Elle invite, en outre, à ne pas céder à la paranoïa, certains lui ayant demandé si elle maintenait sa candidature. La réponse est oui. Pour ces municipales au temps du coronavirus, le mot d’ordre britannique est de mise : « Keep calm and carry on » (restez calme et continuez), même confiné.



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