Londres prêt à tout face à l’UE

0
70

[ad_1]

Michel Barnier, chef négociateur de l’EU pour le Brexit, à Bruxelles le 25 février.
Michel Barnier, chef négociateur de l’EU pour le Brexit, à Bruxelles le 25 février. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Bruxelles et Londres sont enfin prêts à négocier la « relation future », post-Brexit, entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE). Mardi 25 février, les Vingt-Sept ont finalisé leur « mandat », décrivant par le menu leurs lignes rouges et objectifs communs. Au même moment, Boris Johnson a fait approuver le sien par son cabinet, « sans encombres », a précisé un porte-parole de Downing Street. Le premier « round » de discussions commencera à Bruxelles le 3 mars, un autre devrait suivre trois semaines plus tard à Londres. Les Britanniques espèrent aboutir à un accord pour le 31 décembre.

Les Européens veulent continuer à croire qu’un « partenariat ambitieux » sera possible, mais ils n’ont pas caché leur inquiétude, mardi. Ils trouvent le temps imparti bien trop court. « C’est le choix du gouvernement britannique, pas le nôtre. On fera le maximum, mais on ne pourra pas tout faire », a prévenu Michel Barnier, le négociateur en chef européen. Surtout, les Vingt-Sept savent que leur position de départ est très éloignée, voire incompatible, avec celle de Londres.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les vacances gratuites (et polémiques) de Boris Johnson dans un paradis pour super-riches

L’UE se dit prête à conclure un accord de libre-échange sans quotas ni droits de douane, à condition que le Royaume-Uni continue de s’aligner « dans le temps » sur ses « standards réglementaires », dans les domaines environnementaux, le droit du travail, la fiscalité et les aides d’Etat. « Le Royaume-Uni ne peut pas s’attendre à un accès de haute qualité au marché unique s’il n’est pas prêt à accepter les garanties que la concurrence reste ouverte et juste », a fait savoir Michel Barnier. Une manière pour Bruxelles d’éviter une concurrence déloyale à ses portes ou encore l’arrivée de poulets chlorés sur ses marchés si le Royaume-Uni venait à conclure un accord commercial avec les Américains. Londres devrait publier son mandat de négociation avec Washington début mars.

Sans concession

Dans le domaine explosif de la pêche, où elle est en position de faiblesse, l’UE souhaite aussi conserver un accès aux eaux territoriales britanniques, si possible le même que celui dont elle jouit actuellement. Ce que refuse Londres. « Ce qu’on veut, c’est de la prévisibilité », a déclaré la secrétaire d’Etat chargée des affaires européennes, Amélie de Montchalin, sachant que les Français réalisent 30 % de leur chiffre d’affaires dans les eaux britanniques, très poissonneuses. « C’est ça, ou il n’y aura pas d’accord du tout », a conclu M. Barnier.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: