Martin Guzman, un disciple de Joseph Stiglitz au chevet de l’Argentine

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Martin Guzman, le 12 février, à Buenos Aires.
Martin Guzman, le 12 février, à Buenos Aires. Juan Ignacio Roncoroni/EF/SIPA

Poignée de mains, grand sourire, mots de soutien… Classique, la photo rappelle un autre cliché, mais les protagonistes ont changé. Exit Christine Lagarde et Hernan Lacunza, ex-ministre de l’économie argentin. D’un côté, Kristalina Georgieva, nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) depuis le départ de la Française, fin 2019. De l’autre, Martin Guzman, ministre de l’économie, désigné par le président argentin, Alberto Fernandez, au pouvoir depuis le 10 décembre 2019.

A l’instar de leurs prédécesseurs, les deux responsables et leurs représentants multiplient les rencontres. Au Vatican, début février ; à Riyad, lors du G20 avec les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales les 22 et 23 février ; et à Washington, lundi 24 février. Une relation avec le FMI privilégiée… et indispensable. L’Argentine souhaite rééchelonner le remboursement de 44 milliards de dollars (40,6 milliards d’euros) à l’institution financière. Le FMI a engagé le plus gros prêt de son histoire – 57 milliards de dollars étaient prévus, mais M. Fernandez n’a pas souhaité recevoir les dernières tranches – pour aider le pays à faire face à la crise économique et sociale qui l’accable depuis mi-2018, en grande partie provoquée par la mauvaise gestion du libéral Mauricio Macri (2015-2019).

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L’arrivée d’un nouveau président, le péroniste Alberto Fernandez, a rebattu les cartes de la relation entre l’Argentine et le FMI. Le chef de l’Etat a fait un choix audacieux en désignant Martin Guzman, 37 ans, pour mener à bien ces négociations délicates. Pendant les semaines qui ont précédé sa nomination, les analystes avaient spéculé sur d’autres noms, évoquant notamment celui de Guillermo Nielsen, économiste sexagénaire, ancien secrétaire d’Etat aux finances de Nestor Kirchner (1950-2010), président de 2003 à 2007. Mais, quatre jours avant son investiture, M. Fernandez a pris tout le monde de court en désignant Martin Guzman, un jeune économiste hétérodoxe, disciple du Prix Nobel 2001, l’Américain Joseph Stiglitz, complètement inconnu du grand public.

« La bonne personne, au bon moment, au bon endroit »

Originaire de La Plata, grande ville située à cinquante kilomètres de Buenos Aires, dans le nord-est du pays, Martin Guzman y a obtenu un master en économie, avant de partir, en 2008, aux Etats-Unis, pour entreprendre une thèse à l’université Brown (Rhode Island). C’est dans les années suivantes, en post-doctorat à l’université Columbia (New York), qu’il fait la rencontre, décisive, de Joseph Stiglitz. Les théories de l’économiste américain, notamment sur les conséquences négatives de la mondialisation, sont particulièrement appréciées de Cristina Kirchner, l’ex-présidente argentine (2007-2015) et actuelle vice-présidente d’Alberto Fernandez. A Columbia, les deux hommes collaborent – déjà – sur la question de la dette souveraine. Dans ce cadre, Martin Guzman intervient comme expert devant le Congrès des Etats-Unis sur le sujet de la restructuration de la dette de Porto Rico.

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