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La situation à New Delhi, la capitale de l’Inde, se dégrade d’heure en heure et fait craindre le pire. Les manifestations contre la loi sur la nationalité ont dégénéré en un conflit intercommunautaire – orchestré, semble-t-il, par les nationalistes hindous. Depuis trois jours, les quartiers denses où vivent une majorité de musulmans au nord-est de la capitale sont le théâtre d’une extrême violence.
Des hordes d’émeutiers casqués, armées de bâtons, de pierres, de sabres ou de pistolet, portant des drapeaux safran – la couleur des nationalistes hindous – ont pris d’assaut cette zone. Des véhicules, des échoppes, ainsi que des maisons appartenant à des musulmans ont été incendiés sous les yeux d’une police totalement passive. Le bilan provisoire s’élevait, mercredi 26 février au matin, à 20 morts et plus de 250 blessés. Les écoles ont été fermées.
Les journalistes ne peuvent plus entrer dans ces quartiers, les émeutiers les ont attaqués en leur jetant des pierres. « Si la police n’est pas capable de maintenir la loi et l’ordre, pourquoi Amit Shah [le ministre de l’intérieur] n’impose-t-il pas le couvre-feu, pourquoi l’armée n’est-elle pas appelée ? », s’est interrogée sur Twitter Atishi Marlena, une députée de l’assemblée régionale de Delhi.
Pour éteindre la polémique, le ministre de l’intérieur a reçu mardi, le chef du gouvernement de Delhi, le centriste Arvind Kejriwal. Dans la soirée, le conseiller à la sécurité nationale, Ajit Duval s’est rendu dans le nord-est de Delhi et un couvre-feu a été imposé à Maujpur, Jafrabad, Chandbagh et Karawal Nagar. Un commissaire spécial a été nommé, des renforts policiers et paramilitaires déployés.
La réforme de la loi sur la nationalité a embrasé le pays
Ces incidents se sont produits alors que le président américain, Donald Trump, effectuait sa première visite officielle en Inde, reçu avec faste par le premier ministre, Narendra Modi. Interrogé, mardi lors d’une conférence de presse, sur ces événements et les lois antimusulmanes du gouvernement, il s’est refusé à commenter. « J’en ai entendu parler mais nous n’en avons pas discuté, cela relève de l’Inde », a déclaré Donald Trump, tout en assurant que M. Modi était très attaché à ce que la liberté religieuse soit respectée dans son pays.
La situation était prévisible tant le gouvernement a agi en pyromane depuis deux mois, en particulier Amit Shah, le plus proche allié du premier ministre et l’artisan de la réforme de la loi sur la nationalité, qui a embrasé le pays. A aucun moment, Narendra Modi et Amit Shah n’ont tenté de dialoguer et d’apaiser les craintes des musulmans stigmatisés par la loi sur la nationalité.
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