la condamnation de l’ancien producteur, premier succès de l’ère #metoo

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Harvey Weinstein à son arrivée au tribunal de New York, le 24 février.
Harvey Weinstein à son arrivée au tribunal de New York, le 24 février. SETH WENIG / AP

Peu avant midi, lundi 24 février, le célèbre déambulateur d’Harvey Weinstein a été poussé hors de la salle du tribunal de Manhattan. Le producteur déchu d’Hollywood venait d’être exfiltré par une porte dérobée, menotté et escorté par deux policiers. Direction l’infirmerie de la prison de Rikers, sur une île de New York, où il séjournera en attendant l’énoncé de sa peine, le 11 mars. M. Weinstein, 67 ans, est passible d’une peine comprise entre cinq à vingt-neuf ans de prison.

A 11 h 40, lundi 24 février, un peu plus tôt, le verdict était tombé, édicté par le greffier des douze jurés unanimes : « Coupable » d’avoir infligé en 2006 un cunnilingus en recourant à la violence à l’assistante de production Mimi Haleyi (agression sexuelle au premier degré, passible de cinq à vingt-cinq ans de prison). « Coupable » de viol sans recours à la force en 2013 (viol au troisième degré dans le langage américain, quatre ans de prison maximum) à l’encontre de Jessica Mann qui rêvait d’être une actrice.

En revanche, le producteur d’Hollywood est « non coupable » des trois autres chefs d’inculpation : le viol avec recours à la force de Mme Mann (vingt-cinq ans de prison) et la double accusation d’agression sexuelle en série (comportement prédateur) qui aurait pu lui valoir la perpétuité. Pour cela, il aurait fallu que le jury prenne en compte le viol de l’actrice Annabella Sciorra dans les années 1990, pour lequel il n’était pas directement poursuivi, en raison de la prescription. Ce n’a pas été le cas.

Pas un procès du mouvement #metoo

Le procureur de New York, Cyrus Vance, en conférence de presse après le verdict du tribunal de New York, le 24 février.
Le procureur de New York, Cyrus Vance, en conférence de presse après le verdict du tribunal de New York, le 24 février. SCOTT HEINS / AFP

« Mais, je suis innocent », a répété Harvey Weinstein à trois reprises à ses avocats, qui ont annoncé leur intention de faire appel. A la sortie du palais de justice, le procureur de New York, Cyrus Vance, qui avait refusé de poursuivre M. Weinstein quelques années plus tôt dans un autre cas d’agression, saluait le courage des femmes qui ont accepté de témoigner. Elles ont « changé le cours de l’histoire dans le combat contre les violences sexuelles… Aux victimes d’Harvey Weinstein, je dois, et nous devons tous, une immense dette ».

Le procès avait une portée mondiale majeure, plus de deux ans après la révolte mondiale des femmes provoquée par les révélations du New York Times et du New Yorker sur le comportement du magnat d’Hollywood. En réalité, ce procès n’a pas été celui du mouvement #metoo, comme l’avait demandé le juge James Burke, qui a présidé seul les débats depuis le 6 janvier. Il n’a pas été non plus celui de la vie ignominieuse de Weinstein, qui profita de son génie cinématographique pour faire sa « chose » d’une centaine de femmes – actrices, mannequins, professionnel du cinéma.

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