une masculinité malsaine chez les Afro-Américains

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L’écrivain et journaliste américain Thomas Chatterton Williams raconte dans un livre comment il a dû, au début de sa vie d’adulte, s’affranchir de certains codes de la virilité noire, venus notamment du hip-hop.

Par Marc-Olivier Bherer Publié aujourd’hui à 15h37

Temps de Lecture 4 min.

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Le livre. Rouler des mécaniques, jouer au dur, vouloir épater les copains. Ce petit manège pour cour de récréation est généralement innocent. Il permet aux garçons de s’affirmer ; mais il peut aussi amener les adolescents à faire des choix qu’ils regretteront par la suite. La façon dont les jeunes hommes se construisent n’échappe pas à une certaine remise en question après le mouvement #metoo. Or, les « hommes blancs privilégiés » ne sont pas seuls à adopter des comportements destructeurs : une masculinité malsaine existe également dans d’autres milieux, notamment chez les jeunes hommes afro-américains.

C’est ce dont témoigne l’écrivain américain Thomas Chatterton Williams. Dans un essai bouleversant, cet écrivain et journaliste métis désormais installé à Paris, qui collabore au New Yorker, au New York Times Magazine, revient sur son adolescence et le début de sa vie d’adulte, et raconte comment il a dû s’affranchir de certains codes de la virilité noire qu’il juge responsables de l’échec de plusieurs de ses anciens camarades de classe. Le sujet est délicat : faut-il croire que les Afro-Américains sont acteurs de leurs malheurs dans une Amérique où le racisme reste largement répandu ?

L’auteur ne nie pas l’existence des préjugés, mais il refuse les postures victimaires. Au vu de son expérience, il juge nécessaire l’introspection afin de se défaire d’une pression sociale délétère qui incite les adolescents de la communauté noire à jouer un rôle bien précis, celui d’enfants du ghetto, forcément durs et repliés sur un monde restreint.

Basket, intimidations, machisme

Ainsi pour témoigner des travers de la culture afro-américaine mais aussi de sa capacité à résister, Thomas Chatterton Williams renoue-t-il avec un genre littéraire qui a marqué l’histoire du peuple noir, les Mémoires. De nombreux acteurs de la lutte pour l’émancipation ont publié ce type de récits. Et encore aujourd’hui, l’édition américaine publie chaque année de nouveaux titres s’inscrivant dans cette lignée.

L’auteur saisit rapidement que la couleur de sa peau est une « véritable arme » pour peu qu’il épouse l’image d’un « noir assez crédible »

Enfant de la classe moyenne, Thomas Chatterton Williams grandit à Fanwood, dans le New Jersey. Son père, né au Texas alors que la ségrégation sévit toujours dans cet Etat, veille sur ses deux fils, qu’il couve et soumet à un rude programme d’études quotidien : liste de synonymes, lectures, discussions socratiques. Sa mère est blanche, mais très tôt Thomas et son frère Clarence comprennent qu’ils sont noirs, et que la biologie n’a pas grand-chose à voir avec cette catégorie.

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