« Il ne faut pas considérer les paysans comme des mendiants »

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Tribune. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen l’a très clairement annoncé : « Le budget européen va être pensé de manière à financer directement des ambitions écologiques » et faire en sorte « que les subventions européennes ne puissent pas soutenir des secteurs ou des technologies nuisibles à l’environnement ». A commencer, nous l’espérons, par la politique agricole commune (PAC), dont la révision est en cours et qui doit être intégrée dans le Green Deal européen.

Car, le Brexit étant acté, cela provoque la perte du financement britannique au budget européen, et celui de la politique agricole commune (PAC) risque fort de chuter, alors même que nos paysans, dont les revenus sont bien souvent dérisoires, vont devoir modifier radicalement leurs systèmes de culture et d’élevage pour s’adapter au dérèglement climatique. Il leur faudra, en effet, désormais mettre en œuvre des systèmes de production agricole bien plus diversifiés et bien plus résilients qu’aujourd’hui pour faire face à un climat de plus en plus chaotique, avec une fréquence et une intensité accrues des accidents climatiques extrêmes : grêles, canicules, sécheresses, pluies torrentielles, inondations, etc.

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Il va de soi que si, pour ce faire, les agriculteurs doivent impérativement pouvoir bénéficier de financements européens conséquents, il nous faudra néanmoins réorienter ceux-ci en fonction des services rendus à la société dans son ensemble. La nouvelle politique agricole commune va en effet devoir favoriser la mise en œuvre d’une véritable transition agroécologique avec les systèmes de production les plus à même de nous assurer une alimentation saine, dépourvue de résidus pesticides, un cadre de vie agréable, sans pollution des eaux et de l’air, et une agriculture durable, sans effondrement des abeilles ni érosion des sols.

Graves dommages à notre environnement

Car les subventions de la PAC accordées jusqu’à présent aux agriculteurs l’ont été surtout en proportion de la surface disponible ou de la taille de leurs troupeaux et les ont donc incités à agrandir toujours davantage leurs exploitations et à spécialiser exagérément leurs systèmes de production agricole, de façon à rentabiliser au plus vite les lourds investissements pour lesquels ils se sont souvent grandement endettés. Avec malheureusement pour effet d’occasionner de très graves dommages à notre environnement : émissions de gaz à effet de serre, algues vertes sur le littoral, pesticides résiduels dans les nappes phréatiques, surmortalité des abeilles et d’autres insectes pollinisateurs, perte considérable de biodiversité, érosion des sols, prolifération d’espèces invasives, etc.

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