Le blocage du réseau ferroviaire canadien paralyse l’économie du pays

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Des manifestants bloquent les voies ferrés à Edmonton (Alberta) pour soutenir  les Wet’suwet’en le 19 février.  Ces derniers contestent le projet d’un gazoduc qui traverse leur territoire en Colombie-Britannique.
Des manifestants bloquent les voies ferrés à Edmonton (Alberta) pour soutenir  les Wet’suwet’en le 19 février.  Ces derniers contestent le projet d’un gazoduc qui traverse leur territoire en Colombie-Britannique. CODIE MCLACHLAN / REUTERS

Dans le port de Montréal, les containers de couleurs s’empilent les uns sur les autres. L’espace de stockage va bientôt manquer. A l’autre extrémité du pays sur la côte pacifique, des cargos patientent à l’entrée du port de Vancouver, ils ne peuvent plus ni charger ni décharger. Les autorités maritimes envisagent à court terme de les dérouter vers les ports américains de Seattle ou Los Angeles. Même scénario à Halifax en Nouvelle-Ecosse.

Depuis le 6 février, la contestation d’un tracé de gazoduc, qui prévoit de traverser le territoire autochtone des Wet’suwet’en en Colombie-britannique, a provoqué un blocage ferroviaire en passe de paralyser l’économie du pays. Les chefs héréditaires de cette Première Nation, qui s’estiment seuls souverains sur leurs territoires ancestraux, ne reconnaissent pas la légitimité de l’accord conclu entre l’entreprise Coastal GasLink et leurs chefs élus. Ils ont reçu le soutien actif des autres communautés autochtones.

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Depuis plus de quinze jours, ponctuellement aidés par des militants écologistes et des étudiants, les autochtones ont érigé sur les voies ferrées des barrages de fortune en quelques points névralgiques du réseau qui ont ralenti, voire stoppé le transport ferroviaire. Canadien National, propriétaire d’une grande partie du réseau ferré du pays a déjà procédé à la mise à pied temporaire de 450 salariés après l’annulation de plus de 400 trains de marchandises. Via Rail, qui exploite le transport des passagers a interrompu toutes ses liaisons Toronto/Montréal/Ottawa, estimant à plus de 100 000 le nombre de voyageurs affectés. Mille cheminots ont également été temporairement remerciés.

Dans les ports s’entassent des conteneurs pleins de produits périssables, médicaments et matières premières

« Le réseau ferroviaire canadien est la colonne vertébrale de l’économie du pays », explique Jacques Roy, professeur de gestion de transports et de la logistique à HEC Montréal. « Plus que le camion, plus cher, plus lent et qui manque par ailleurs de main-d’œuvre, le rail assure l’essentiel du fret, il sert également à connecter tous les grands ports. » Des ports où s’entassent aujourd’hui des containers pleins : produits périssables (des enseignes s’affolent de l’imminente pénurie de ketchup), médicaments (pas de rupture de stock à ce jour) et matières premières pour les entreprises. Une entreprise chimique québécoise a, par exemple, suspendu son activité dans son usine de traitement des eaux, faute de chlore, quand les agriculteurs s’inquiètent eux d’une éventuelle pénurie de propane.

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